Le président José Mario Vaz a demandé au nouveau gouvernement qu’il a mis en place jeudi soir, ainsi qu’à son Premier ministre, Faustino Fudut Imbali, de ne ménager aucun effort pour baliser la voie à la tenue, le 24 novembre prochain, d’une élection présidentielle « crédible et transparente », en vue de montrer à la communauté internationale que la Guinée-Bissau peut résoudre toute seule ses problèmes internes.
« La tâche qui vous incombe est énorme : organiser des élections transparentes et crédibles le 24 novembre prochain et montrer au monde que les bissau-guinéens, sont capables de résoudre ses problèmes, d’organiser et de gérer le processus internes d’une manière juste, libre et pacifique, sans la nécessité d’une ingérence extérieure qui manque de respect et ne respecte pas nos lois et nos institutions », a notamment dit le président Vaz.
S’exprimant jeudi soir, peu après la publication de son nouveau gouvernement, constitué de 31 membres (25 hommes et six femmes), il a demandé à ses derniers de se montrer à la hauteur de la tâche et ainsi de confondre « tous les calomniateurs de notre pays bien-aimé ».
Il appartient aussi aux nouveaux membres du gouvernement (17 ministres et 14 secrétaires d’Etat) de « promouvoir la justice sans haine, sans vengeance, sans rancœur, sans persécution », a ajouté le président Vaz, faisant allusion à la dissidence formée par son ex Premier ministre, Aristides Gomes, qui refuse d’accepter la dissolution depuis lundi, du gouvernement qu’il dirige.
M. Gomes bénéfice du soutien de la CEDEAO qui, dans sa mission de médiateur dans la crise bissau-guinéenne, a rappelé la nécessité de maintenir, conformément à sa feuille de route, le gouvernement qui était en place jusqu’à la tenue, le 24 novembre, de la présidentielle.
Apparemment sourd à cette injonction, Vaz s’est dit persuadé que son nouveau Premier ministre, Fudut Imbali, « est capable d’atteindre les objectifs fixés avec patriotisme, impartialité, justice et sens de l’État, en dialoguant de manière permanente avec tout le monde, sans exception, car chacun doit être égal et mérite un traitement égal ».
Mario Vaz a par ailleurs insisté sur la nécessité pour sa nouvelle équipe gouvernementale de mener une lutte sans relâche contre le trafic international de drogue. Certes, au cours des cinq dernières années la Guinée-Bissau avait réussi à annihiler l’action des narcotrafiquants, mais ils sont de retour et envahissent à nouveau la Guinée-Bissau, a-t-il déploré.
De même, il a fustigé la corruption en cours dans son pays, martelant qu’il appartient au gouvernement de mener une lutte à ce fléau qui a fait que « ces derniers mois, nous avons assisté à l’apparition du chaos et du désordre au nom d’intérêts sombres » en Guinée-Bissau.
Ces défis devraient, toutefois, pouvoir être relevés grâce à la nouvelle majorité parlementaire ayant vu le jour en Guinée-Bissau, a dit le chef de l’Etat, soulignant qu’il ne veut voir « du sang versé » dans le pays et que son principale ambition est de consolider « la paix et la stabilité », gages d’un « développement durable ».
NM/cat/APA