Outre la lutte contre la fraude, le gouvernement marocain continuait de déployer la protection sociale. En mai 2025, près de 3,9 millions de ménages avaient bénéficié d’une aide financière, d’une valeur de plus de 190 millions d’euros.
Les fausses entreprises et les fausses factures seront désormais sanctionnées plus sévèrement au Maroc. Les entrepreneurs risquent des amendes allant jusqu’à 50 000 dirhams (environ 4 750 euros) et des peines de prison allant jusqu’à trois mois, a déclaré lundi la ministre Nadia Fettah à la Chambre des représentants.
Selon Fettah, les sociétés fictives sapent l’économie, faussent la concurrence et nuisent aux recettes du Trésor public. C’est pourquoi le ministère de l’Économie et des Finances a renforcé les mesures.
Par exemple, la déclaration et le paiement numériques sont obligatoires, ce qui facilite la détection des fraudes. L’article 192 du Code des impôts est également appliqué plus strictement. En cas de suspicion de fraude, une plainte peut être déposée directement auprès du ministère public.
Par ailleurs, l’administration fiscale et douanière utilise de plus en plus l’IA pour identifier les tendances suspectes. En reliant les données à celles d’autres organismes, comme la CNSS et les douanes, elle espère pouvoir agir plus efficacement. Les équipes sur le terrain sont également renforcées.
Outre la lutte contre la fraude, Fettah a souligné que le gouvernement continuait de déployer la protection sociale. En mai 2025, près de 3,9 millions de ménages avaient bénéficié d’une aide financière, d’une valeur de plus de 2 milliards de dirhams (environ 190 millions d’euros). Parmi eux, 75 % n’avaient jamais eu de compte bancaire auparavant. Nombre d’entre eux ont désormais accès à des services bancaires abordables pour seulement 5 dirhams par mois.
Fettah a indiqué que, notamment dans les zones rurales, les solutions numériques sont cruciales pour l’inclusion financière. Ouvrir des agences bancaires dans les villages reculés est difficile, mais grâce à la technologie et à la numérisation, une grande partie de la population peut encore être atteinte. Une stratégie nationale d’inclusion financière devrait y contribuer.
MK/te/Sf/APA