Depuis le début de l’année, la violence a entraîné la fermeture de 540 écoles.
Des groupes armés se sont emparés de 24 écoles, ont attaqué directement 10 et utilisé 29 comme abris pour les familles déplacées. Des enseignants ont été kidnappés et des élèves enlevés à l’école ou sur le chemin de l’école.
L’interruption de l’enseignement rend les enfants vulnérables à l’exploitation, au travail forcé et au recrutement par des groupes armés. L’impact psychologique de la violence sur les enfants est grave, comme l’illustre l’expérience de Bahati, 12 ans, qui a fui son village après l’attaque de son école.
Cette violence fait suite à une année 2023 tumultueuse au Nord-Kivu, où plus d’un million de personnes ont été déplacées en raison du conflit. Depuis février 2024, 250.000 personnes supplémentaires ont fui leurs maisons, pour un total de 2,6 millions de personnes déplacées dans la région depuis 2022.
Le déplacement est le deuxième le plus important au monde, avec près de 10 millions de personnes déplacées à l’intérieur de la RDC. Malgré l’escalade de la violence, la mission de maintien de la paix des Nations unies (MONUSCO) se retire à la demande du gouvernement.
Toutes les parties au conflit doivent donner la priorité à la protection des civils, en particulier des enfants. Les écoles doivent être désignées comme des espaces sûrs, à l’abri des activités militaires et des attaques.
Save the Children demande instamment à toutes les parties de cesser les attaques et les menaces contre les écoles, de s’abstenir de toute utilisation militaire des établissements d’enseignement et de mettre un terme à la violence contre les enfants.
ABJ/fss/te/APA