La Commission des stupéfiants est l’organe décisionnel des Nations Unies qui dirige l’action internationale en matière de drogue et de criminalité, fonctionnant sous l’égide du Conseil économique et social.
La 68e session de la Commission des stupéfiants des Nations Unies (CND) à Vienne a adopté vendredi une résolution révolutionnaire sur l’impact environnemental des activités illicites liées aux drogues.
Cette résolution, la première du genre, intitulée « Combattre l’impact des activités illicites liées aux drogues sur l’environnement », représente un effort de collaboration entre le Maroc, la France et le Brésil.
« Cette résolution encourage les États membres à intégrer la protection de l’environnement dans leurs politiques en matière de drogues et à élaborer et mettre en œuvre des stratégies internationales pour faire face à l’impact environnemental des activités illicites liées aux drogues », a déclaré Azzeddine Farhane , Représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies à Vienne.
La résolution s’appuie sur la déclaration ministérielle de 2019 et sur l’examen à mi-parcours de 2024, qui ont reconnu la nécessité de lutter à la fois contre les causes profondes et les effets néfastes des activités liées aux drogues illicites sur l’environnement.
Il s’inspire également du document final de la 30e session extraordinaire de l’Assemblée générale en 2016, où les États membres ont réaffirmé « l’importance de la protection de l’environnement dans le contexte de la lutte contre la culture illicite de plantes servant à fabriquer des drogues et d’autres activités liées à la drogue ».
L’initiative a reçu le soutien de plusieurs pays et se poursuivra jusqu’en 2029, date à laquelle la Commission examinera les progrès réalisés dans le cadre des engagements internationaux en matière de politique antidrogue.
La résolution prend en compte les recherches récentes de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), notamment les conclusions des Rapports mondiaux sur les drogues de 2022, 2023 et 2024 sur les impacts environnementaux directs et indirects.
La stratégie globale de lutte contre la drogue du Maroc a donné des résultats remarquables. Les services de sécurité marocains ont saisi 1 777 tonnes de résine de cannabis, 1 222 tonnes d’ herbe de cannabis , 6,48 tonnes de cocaïne, 38 kg d’héroïne et 8 053 904 comprimés psychotropes entre 2020 et 2024.
« Le Maroc a fait de la coopération un levier essentiel de sa stratégie de lutte contre le trafic de drogue », a déclaré Farhane lors de la session qui s’est déroulée du 10 au 14 mars.
MK/ac/APA
