Les observateurs de la région considèrent que l’implication active du Maroc auprès d’Israël pourrait jouer un rôle déterminant dans le dénouement de l’affaires des fonds palestiniens bloqués par Tel Aviv.
Maroc s’illustre une fois de plus par son engagement diplomatique en faveur de la cause palestinienne. Le lundi 10 février, Hussein Al-Sheikh, secrétaire général du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et ministre des affaires civiles, a publiquement salué les efforts du Royaume chérifien pour débloquer les fonds palestiniens retenus par Israël.
Sur le réseau social X, le haut responsable palestinien a exprimé ses « remerciements et sa haute considération » à l’égard de Sa Majesté le roi Mohammed VI ainsi qu’aux « piliers de l’État marocain » pour leur action « constante et soutenue » dans ce dossier d’une sensibilité extrême.
D’après des sources diplomatiques bien informées, Rabat aurait entamé, ces dernières semaines, des pourparlers discrets avec des responsables israéliens. L’objectif de ces discussions : explorer les modalités d’un déblocage progressif des montants dus à l’Autorité palestinienne, correspondant aux taxes douanières collectées par Israël en vertu des accords économiques en vigueur.
Cette démarche s’inscrit dans la droite ligne du rôle historique du Maroc en tant que défenseur indéfectible de la cause palestinienne, un engagement maintes fois réaffirmé par le souverain marocain, président du Comité Al-Qods, à travers ses interventions diplomatiques et ses initiatives humanitaires en faveur du peuple palestinien.
La rétention de ces fonds par Tel-Aviv, présentée comme une mesure de rétorsion contre l’Autorité palestinienne en raison de ses positions politiques face aux événements récents, a entraîné une crise financière sans précédent dans les territoires palestiniens. Cette asphyxie budgétaire menace la continuité des services publics essentiels, notamment le paiement des salaires des fonctionnaires ainsi que le financement des infrastructures de santé et d’éducation. La situation, déjà précaire, risque de se dégrader davantage sans une intervention rapide et efficace.
Le Royaume, qui entretient des relations diplomatiques équilibrées tant avec les autorités israéliennes qu’avec les dirigeants palestiniens, se trouve dans une position de médiateur privilégiée. Rabat a toujours plaidé pour une solution politique durable, fondée sur la coexistence pacifique et le respect des droits légitimes du peuple palestinien.
MK/te/Sf/APA