Le chef de la Transition malienne a reçu le ministre sénégalais des Forces armées, porteur d’un message de fraternité du nouveau président sénégalais. Cette audience couronne deux jours de discussions sur la coopération militaire bilatérale.
Vendredi 7 février 2025, le président de la Transition malienne, le général Assimi Goïta a reçu en audience, à Koulouba, le ministre sénégalais des Forces armées, le général Birame Diop. En présence du ministre malien de la Défense, le général Sadio Camara, l’émissaire a transmis un message de fraternité du président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye.
Cette audience vient conclure une visite de deux jours particulièrement significative après le retrait du Mali de la Cédéao. « Le Mali a quitté la Cédéao mais reste disposé à bâtir des relations fécondes » avec ses partenaires, a d’ailleurs souligné le général Camara lors des discussions préalables.
« Le Mali et le Sénégal sont deux États, mais ils ont le même peuple. Dans le passé, nous avons partagé des institutions communes et nous partageons encore aujourd’hui la même devise nationale », a rappelé le général Birame Diop devant le président Goïta.
Le message du président Faye s’articule autour de trois axes : l’amitié et la solidarité, le soutien au Mali dans sa lutte contre le terrorisme, et le renforcement de la coopération militaire. Une coopération déjà active depuis mars 2021 à travers des échanges de stagiaires et des patrouilles communes le long des 419 kilomètres de frontière commune.
« La lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, la criminalité transfrontalière, les trafics illicites et les réseaux criminels nécessitent la mutualisation des efforts », a insisté le ministre sénégalais, dont le pays a suspendu l’exploitation aurifère sur le fleuve Falémé pour des raisons environnementales.
Le général Camara a cependant rappelé la vision du président Goïta, basée sur « le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et le choix des partenaires ainsi que la prise en compte des intérêts du peuple malien ».
AC/Sf/APA