Tout en appelant à une intégration parlementaire, le général Malick Diaw, président du Conseil national de transition (CNT) du Mali, a salué ce samedi 28 juin 2025, à Niamey, l’installation du Conseil consultatif de la Refondation du Niger, y voyant « un signal fort » dans la consolidation de la souveraineté des États du Sahel.
Le président du Conseil national de transition du Mali, le général Malick Diaw, a participé ce samedi à la cérémonie officielle d’installation du Conseil consultatif de la Refondation (CCR) du Niger. Dans son allocution, il a félicité les autorités nigériennes pour « cette étape importante dans notre quête de souveraineté », tout en appelant à une intégration parlementaire plus étroite au sein de la Confédération des États du Sahel (AES).
« L’installation du Conseil consultatif de la Refondation est un signal fort dans la marche des États du Sahel vers leur indépendance totale », a déclaré le responsable malien devant les autorités nigériennes, les représentants des États membres de l’AES et des délégations internationales réunies à Niamey.
Il a également salué l’adhésion populaire à ce processus, estimant que la cérémonie marquait « une adhésion pleine et totale du peuple nigérien aux idéaux de la Refondation, si chère au président de la République du Niger ».
Évoquant les défis sécuritaires auxquels fait face la région, Malick Diaw a rappelé que « depuis plus d’une décennie, les populations du Sahel souffrent d’une crise sans précédent, orchestrée et soutenue par des parrains impérialistes ». Face à cette situation, il a estimé que la création de la Confédération des États du Sahel en juillet 2024 par le Mali, le Niger et le Burkina Faso représentait « un acte diplomatique historique, marquant un tournant décisif pour la sécurité, la paix et le développement dans le Sahel ».
Le président du CNT a également souligné l’importance de doter l’AES d’un cadre parlementaire commun. « Il faut désormais se pencher vers la diplomatie parlementaire de notre espace par la création d’un comité interparlementaire des États de l’AES, en vue de consolider les acquis juridiques et institutionnels », a-t-il affirmé.
À travers ce plaidoyer, Malick Diaw a défendu l’idée d’une intégration législative permettant de porter la voix des peuples sahéliens dans un cadre supranational. « Cette branche de transition représente la volonté des peuples. Elle cristallise leurs intérêts. L’AES et les conseils parlementaires sont intimement liés. S’ils n’existaient pas, il fallait les inventer », a-t-il lancé.
Le dirigeant malien a conclu en saluant le leadership de ses homologues de la Confédération. « Il me plaît, une fois de plus, de saluer le leadership de nos trois présidents », a-t-il dit, en exprimant la satisfaction des populations du Sahel « pour toutes les initiatives dans le but de faire de la Confédération une réalité et une entité avec laquelle il faut désormais compter ».
AC/Sf/APA