L’ouvrage « Les douanes aux frontières du numérique » de son auteur El Arbi Belbachir sera présenté, mardi prochain, à la villa des Arts de Rabat, en présence d’un parterre de personnalités du monde de la douane, des finances et des médias, outre des universitaires et des experts du secteur douanier.
L’auteur cet ouvrage de référence est un fin connaisseur du secteur de la douane disposant d’une carrière de plus de quatre décennies au sein de l’administration des douanes marocaine.
Nommé successivement directeur régional du Centre puis de l’Oriental après avoir dirigé plusieurs unités d’intervention opérationnelles, il achèvera sa carrière en tant que conseiller du DG de cette même administration.
Fruit d’une réflexion portée par une expérience de près de 40 ans, l’ouvrage laisse entrevoir les possibles solutions à une difficile équation : celle de concilier l’impératif de fluidité d’une frontière avec l’exigence de régulation et de sécurisation des échanges, extraordinairement plus croissants. Une réalité complexe qui appelle une adaptation pour relever ce défi numérique.
En 1918, le douanier scrutait la ligne d’horizon pour apercevoir la fumée qui se dégageait des navires qui arrivaient sur le port. Il avait, dès lors, plusieurs jours pour contrôler les déchargements et vérifier les déclarations. Et l’importateur avait quasiment tout un trimestre pour s’acquitter des droits et enlever sa marchandise.
Un siècle après, dans un espace monde globalisé, les mouvements trans-frontaliers de personnes, de biens et de capitaux sont devenus exponentiels. Cela a modifié l’échelle du temps pour le douanier qui, aujourd’hui, ne peut désormais plus opérer de la même manière.
Avec des milliers de positions tarifaires et des millions de tonnes de marchandises qui déferlent par voie maritime, terrestre et aérienne, le douanier dispose de quelques minutes pour agir, la plupart du temps derrière un écran. Les manières de réfléchir et d’agir s’en trouvent alors totalement bouleversées, lit-on dans la présentation du livre.
HA/APA