Le ministère éthiopien du Tourisme et l’UNESCO ont noué un partenariat stratégique pour promouvoir le géotourisme en Afrique de l’Est, en s’appuyant sur la richesse géologique de la région.
L’annonce de la collaboration entre l’Unesco et le gouvernement éthiopien a été faite ce mardi à Addis-Abeba, lors d’un atelier intitulé « Le rôle des géoparcs mondiaux de l’UNESCO et du géotourisme pour le développement durable ».
S’exprimant à cette occasion, la ministre éthiopienne du Tourisme, Selamawit Kassa, a mis en avant la diversité exceptionnelle des paysages du pays, citant notamment le parc national des montagnes du Simien et la dépression du Dallol. Selon elle, ces sites offrent des expériences uniques aux voyageurs, scientifiques et passionnés d’aventure, et représentent un atout majeur pour faire de l’Éthiopie un pôle du géotourisme régional.
« Ces paysages spectaculaires répondent autant à la quête de beauté qu’à la curiosité scientifique et au désir d’expériences hors du commun. L’Éthiopie est bien plus qu’un carrefour culturel : c’est un véritable sanctuaire de géodiversité », a-t-elle déclaré.
L’Éthiopie compte actuellement 12 sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, six éléments du patrimoine culturel immatériel et cinq réserves de biosphère. Plusieurs autres sites présentent un fort potentiel pour devenir des Géoparcs mondiaux de l’UNESCO, une désignation qui pourrait stimuler le tourisme durable, soutenir les économies locales et créer de nombreux emplois.
De son côté, Rita Bissoonauth, directrice du Bureau de liaison de l’UNESCO auprès de l’Union africaine et de la Commission économique pour l’Afrique, a souligné l’importance des géoparcs en tant que moteurs de développement durable.
« Les géoparcs mondiaux ne sont pas de simples réserves naturelles. Ce sont des laboratoires vivants où se rencontrent nature, culture, science et communautés. À travers la géologie, ils racontent l’histoire de notre planète tout en offrant aux populations locales les moyens de bâtir des économies résilientes et inclusives fondées sur le patrimoine et l’éducation », a-t-elle expliqué.
L’UNESCO estime que le développement de géoparcs en Afrique de l’Est pourrait générer de l’emploi, soutenir les petites entreprises, protéger des zones naturelles sensibles, sensibiliser au changement climatique et valoriser les identités culturelles locales.
MG/abj/fss/te/Sf/APA