Le chef de l’État a procédé à l’ouverture du Dak’Art 2024 et a profité de l’occasion pour souligner l’importance de l’économie culturelle.
Le jeudi 7 novembre, le président Bassirou Diomaye Faye a présidé le lancement de la Biennale de l’art contemporain, édition 2024. À cette occasion, il a souligné le rôle essentiel du patrimoine culturel « pour nourrir nos imaginaires et assurer la transmission aux générations futures. »
Le président Faye a accordé un intérêt particulier à l’économie de la culture, un secteur qui, d’après lui, recèle un fort potentiel de création de richesses et d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes. Il a insisté sur l’importance de mieux connaître, d’organiser et d’exploiter ce secteur, en facilitant l’accès aux données culturelles, en accompagnant la professionnalisation des créateurs et en soutenant leur financement.
Le numérique occupe une place grandissante dans l’économie culturelle, offrant de nouvelles opportunités pour valoriser le patrimoine immatériel et créer des emplois pour les jeunes.
Le chef de l’Etat sénégalais a ainsi appelé à saisir pleinement ces potentialités offertes par le numérique. Soucieux d’une répartition équitable de l’offre culturelle sur l’ensemble du territoire national, le président a également rappelé la nécessité de renforcer la décentralisation culturelle, en soutenant davantage l’administration culturelle locale et les événements organisés dans les différentes communautés.
Conscient du rôle transversal de la culture pour le mieux-être de la nation, il a appelé à ce qu’elle insuffle un « supplément d’âme » aux politiques publiques, « afin qu’elles adhèrent toujours mieux à ce que nous sommes et aspirons à devenir en tant que peuple. »
Les États-Unis sont le pays invité d’honneur de la 15e Biennale d’art contemporain de Dakar (Dak’Art), qui se déroulera du 7 novembre au 7 décembre. Au Musée des Civilisations Noires, le pavillon américain mettra en avant la diversité de la scène artistique de l’invité d’honneur américain, avec les œuvres de plusieurs artistes renommés, dont Ayana V. Jackson et Justen Le Roy.
Ces expositions seront accompagnées de conférences et de performances, avec la participation de « Step Afrika! », une troupe de danse américaine qui s’inspire des traditions africaines.
L’ambassadeur des États-Unis, Michael Raynor, a salué l’engagement du Sénégal dans les arts et réaffirmé la volonté américaine de renforcer les liens culturels entre les deux pays. Il a également indiqué que cette collaboration favorisera la croissance économique et offrira des opportunités pour les jeunes, faisant de Dak’Art un véritable pont entre les cultures.
Dak’Art, la Biennale de Dakar
est un événement phare de l’art contemporain africain, lancé en 1992 pour promouvoir les créations des artistes du continent.
Organisée tous les deux ans dans la capitale sénégalaise, cette biennale se consacre exclusivement aux arts visuels, offrant une plateforme internationale destinée à mettre en avant les talents africains et à explorer les dynamiques artistiques du continent.
Dak’Art attire des artistes, des commissaires, des collectionneurs et des amateurs d’art venus du monde entier, et joue un rôle crucial dans l’essor de l’art africain sur la scène mondiale.
ARD/Sf/te/APA