La quatrième édition du prix des droits de l’homme, un concours auquel peut participer des organisations de la société civile ivoirienne ou des personnes physiques a été lancée officiellement, mardi à Abidjan, sur le thème de la gouvernance foncière basée sur les droits de l’homme, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.
Institué par la Conseil national des droits de l’homme ( CNDH), ce prix qui sera décerné le 10 décembre prochain, a pour objectif de récompenser les organisations de la société civile qui se sont distinguées à travers des approches innovantes auprès des communautés à la base et sur des thématiques précises.
« Le prix des droits de l’homme vise à soutenir les initiatives et projets de terrain développés par les acteurs des droits de l’homme pour la promotion et la protection des droits de l’homme», a expliqué dans un discours, la vice-présidente du CNDH Marie-Paule Kodjo au nom de Namizata Sangaré, la présidente de cette Autorité administrative indépendante.
Pour cette édition 2019, le prix des droits de l’homme sera décerné à deux lauréats, a ajouté Mme Kodjo. Justifiant l’intérêt du thème de cette édition, elle a soutenu que le CNDH souhaite attirer l’attention de tous sur la nécessité de promouvoir une gouvernance foncière basée sur les droits de l’homme et dite responsable.
« Une gouvernance foncière qui prend en compte la dignité humaine, la non discrimination, la justice, l’équité, une gouvernance foncière responsable et respectueuse de l’égalité des sexes», a précisé Mme Kodjo.
« Il s’agira pour les candidats de nous proposer des travaux dont l’un des objectifs majeurs est le respect des droits de l’homme en général et le respect de l’intégrité physique du droit à la propriété en particulier », a fait savoir, pour sa part, Mamadou Gnenema Coulibaly, le président du jury de ce prix qui avait à ses côtés, Francis Wodié, un universitaire et ancien président du Conseil constitutionnel ivoirien.
Poursuivant M. Coulibaly qui est l’ancien ministre ivoirien de la justice, des droits de l’homme et des libertés publiques a espéré qu’au sortir de ce concours, « des solutions et des approches innovantes puissent être trouvées pour éviter à notre pays et à ses populations des conflits fonciers.
Le jury de ce prix des droits de l’homme est composé de sept personnalités ivoiriennes « reconnues pour leurs hautes qualités morales et leur expertise en matière de droits de l’homme ». Il s’agit de Mamadou Gnenema Coulibaly (Magistrat hors hiérarchie, ancien ministre), Kouyaté Epse Dah Ursuline ( Magistrate), Maître Traoré Drissa ( Avocat), Ouattara Nanankan ( Directeur du foncier rural), Dr AKA Florent ( Conseiller au CNDH), Gisèle Dutheuil ( Directrice de Audace institut Afrique) et de Delbe Zirignon Constant (Magistrat).
Institué en 2016 par le CNDH, le prix des droits de l’homme, a entre autres pour objectifs de soutenir les initiatives et projets de terrain des acteurs des droits de l’homme pour la promotion et la protection des droits de l’homme. Pour être éligible à ce concours, les soumissionnaires doivent être des personnes physiques ou des organisations de la société civile de droit ivoirien. Les deux lauréats de ce prix recevront chacun un trophée et une enveloppe.
LB/ls/APA