Sept villages de la Région de la Mé (Sud ivoirien) ont bénéficié mercredi de chèques à hauteur de 70 millions FCFA, soit 10 millions chacun, tandis que cinq Organisations non gouvernementales (ONG) ont reçu dix motos en vue de l’exécution de plans de développement locaux dans le cadre du Projet REDD+, visant la sauvegarde du couvert forestier du pays.
Le matériel roulant et les chèques ont été remis, à Abidjan, dans les locaux du Secrétariat exécutif permanent de la REDD+, un projet de réduction des émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation et de la dégradation des forêts. Et ce, en présence des partenaires au développement.
Le directeur de Cabinet adjoint du ministère de l’Environnement et du développement durable, Mme Kaba Nasseré, représentant le ministre de tutelle, a invité les bénéficiaires à faire bon usage des dons pour sensibiliser les populations sur les effets du changement climatique et les pesticides obsolètes.
Les cinq ONG choisies, dira-t-elle, ont été « sélectionnées sur une base compétitive » et reçoivent ces « 10 motos (en raison de 2 par ONG) pour soutenir l’action du gouvernement dans les Régions du Moronou, du Gbêkê, du Nzi, de l‘lffou, de la Nawa, de San-Pedro, du Guemon et du Cavally ».
Face à la problématique de la déforestation et des changements climatiques, le ministère de l’Environnement et du développement durable, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, a mis en œuvre diverses initiatives pour rehausser la couverture forestière à 20% en 2030.
Selon le secrétaire exécutif permanent de la REDD+, le lieutenant-colonel Ahoulou Kouamé, le ministère et le Conseil régional de la Mé ont convenu d’apporter ce soutien financier à ces sept villages à l’issue de l’élaboration d’un plan de développement local.
Les communautés villageoises bénéficiaires du projet REDD+ sont notamment Allosso 1, Aboisso-Comoé, Bieby, Diasson, Kossandji, Mebyfon et Mopodji. Pour une réussite du projet, le ministère a associé les Comités de gestion des villages et la société civile.
La REDD+, à travers ce projet, veut engager une démarche transformationnelle par la pratique d’une agriculture zéro déforestation et le reverdissement du paysage forestier ivoirien en vue de l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines.
La Côte d’Ivoire a perdu plus de 75% de ses forêts en 50 ans passant de 16 millions d’hectares en 1960 à 3,4 millions d’hectares en 2015. Le mécanisme international REDD+, né en 2005 est une approche d’atténuation des changements climatiques.
La Côte d’Ivoire a adhéré à ce mécanisme depuis 2011 en vue de contribuer aux efforts internationaux de lutte contre les changements climatiques pour restaurer son couvert forestier.
AP/ls/APA