Cet acte du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), Tidjane Thiam, a lieu à neuf mois de l’élection présidentielle ivoirienne prévue en octobre 2025.
Candidat à ces joutes électorales, Tidjane Thiam a déclaré, dans un message vidéo, qu’il avait « effectué ce matin, en compagnie de (ses) conseils, une démarche importante dans ce processus, qui était inscrite dans le calendrier de (son) programme et de (son) action, et prévue de longue date ».
Cela « a consisté à aller déposer ma demande de libération de ma nationalité française, qui me permettra d’être exclusivement de nationalité ivoirienne au moment de l’élection, puisque c’est une condition d’éligibilité », a indiqué M. Tidjane Thiam.
Il a réitéré son « engagement à œuvrer pour un véritable changement en Côte d’Ivoire pour que les conditions de vie des Ivoiriens et des Ivoiriennes s’améliorent, et c’est cela notre combat ». Selon lui, c’était une « formalité administrative » prévue de longue date.
La Constitution ivoirienne, en son article 55, stipule que tout candidat à l’élection présidentielle doit être exclusivement Ivoirien et ne pas détenir de passeport étranger. Ce qui a amené l’ex-CEO de Crédit Suisse à renoncer à sa nationalité française.
Le PDCI, fondé par feu Félix Houphouët-Boigny, qu’il préside depuis fin 2023, organise le 5 avril 2025 un Bureau politique qui devrait permettre de déterminer la date de la convention, au cours de laquelle sera désigné officiellement le candidat du parti pour la présidentielle du 25 octobre 2025.
Diplômé de l’Ecole polytechnique, de l’Ecole nationale supérieure des mines de Paris et titulaire d’un MBA de l’INSEAD, Tidjane Thiam a travaillé pendant dix ans au sein du cabinet conseil en stratégie McKinsey, où il a occupé le poste d’associé.
Tidjane Thiam rejoint la Côte d’Ivoire, en 1994, sous l’ère de feu le président Henri Konan Bédié, pour exercer les missions de directeur général du Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD). Il est nommé ensuite ministre du Plan avant de regagner l’hexagone, après le coup d’Etat de 1999.
AP/APA