En Côte d’Ivoire, l’Initiative « main dans la main » lancée, en collaboration avec la FAO, a pour objectif d’appuyer la mise en œuvre de programmes ambitieux menés à l’échelle nationale aux fins d’accélérer la transformation des systèmes agroalimentaires, pour éradiquant la pauvreté et éliminer la faim et la malnutrition.
La FAO et le gouvernement ivoirien, à travers son ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, ont lancé ce jeudi 5 décembre 2024, à Aboisso (Sud-est), l’Initiative « Main dans la Main ».
Le lancement officiel de l’Initiative « Main dans la Main ». s’est tenue à l’occasion de la célébration de la 44e édition de la Journée mondiale de l’alimentation, à Aboisso (Sud-est ivoirien), chef-lieu de la région du Sud Comoé.
La Côte d’Ivoire a sollicité et obtenu son adhésion à l’Initiative« Main dans la Main », promue par la FAO. Selon Dr Kouamé Kanga, représentant le représentant résident de la FAO, ce projet devrait « contribuer à l’opérationnalisation des agropoles » du pays.
L’Initiative« Main dans la Main » cible quatre « améliorations adoptées dans le plan stratégique de la FAO sur la période 2022-2031, notamment l’amélioration de la production, l’amélioration de la nutrition, l’amélioration du bien-être et l’amélioration de l’environnement ».
Les objectifs de l’Initiative
Elle devrait permettre d’« identifier et de planifier des investissements nouveaux et complémentaires de ceux existants, de façon à combler les déficits majeurs, à mobiliser des partenariats et ressources pertinents à même d’impacter significativement la réduction de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire », a dit Dr Kouamé Kanga.
En accord avec le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, un, deux ou trois agropoles seront identifiés dans le processus, pour la mise en œuvre de l’Initiative selon des critères bien définis, a-t-il fait savoir.
De façon plus spécifique, l’Initiative devra aider à l’élaboration des plans d’investissement et aussi à la mobilisation des ressources à travers l’élaboration des plans d’investissements nouveaux et complémentaires sur la base des gaps observés, a précisé Dr Kouamé Kanga.
Il s’agira également de la mise en relation des investisseurs potentiels du secteur public et privé autour des plans d’investissements proposés, notamment via des fora d’investissement au niveau national et international, a-t-il poursuivi.
Cela devrait, par ailleurs, permettre « l’engagement de partenariats féconds vers la mobilisation des ressources humaines et matérielles ainsi que la concrétisation des interventions sur le terrain pour l’atteinte des résultats escomptés », a-t-il souligné.
L’Initiative« Main dans la Main » vise en priorité les pays et les territoires faisant face à de grands défis en matière de production agricole et de sécurité alimentaire. A ce jour, 36 pays africains, dont 14 en Afrique de l’Ouest, bénéficient de cette initiative.
Garantir un système alimentaire durable
L’Initiative prévoit la création d’une plateforme de données de Système d’informations géographiques« Main dans la Main », dédiée à la Côte d’Ivoire, à travers la collecte, le traitement et la diffusion des informations actualisées sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle (SAN).
Le directeur de cabinet adjoint du ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture, Développement rural et des Productions vivrières, M. André Kouamé Fry, s’est félicité de cette collaboration qui devrait permettre à la Côte d’Ivoire d’aboutir à la souveraineté alimentaire.
Aboisso, chef-lieu de la Région du Sud Comoé, a accueilli les festivités de cette 44e Journée mondiale de l’alimentation pour son exemplarité en matière de cantine scolaire. Le Conseil régional du Sud Comoé, dont le président est Dr Aka Aouélé, a dégagé des ressources permettant d‘atteindre 80 jours de ration contre une moyenne nationale de 26 jours.
François Kouablan, le représentant de Dr Aka Aouélé, a salué les efforts de la FAO dont l’objectif affiché est de mieux aider le pays à lutter contre la faim et à garantir un système alimentaire sécurisé et durable, permettant de prévenir les carences alimentaires.
Au nom de la FAO, du PAM et du Fonds international du développement agricole (FIDA), Mme Désirée Amoré, a assuré le gouvernement ivoirien de l’accompagnement de ces organisations onusiennes au pays, dans un contexte de crise climatique mondiale.
Pour elle, les cantines scolaires sont un investissement, car elles permettent de maintenir dans le cursus scolaire les élèves dont les parents ont des revenus modestes, ainsi que des achats auprès des petits producteurs locaux, et de lutter contre la faim et la malnutrition.
AP/Sf/APA