Un atelier de validation des outils pour la mise en place d’un registre social unique des ménages pauvres et vulnérables en Côte d’Ivoire s’est ouvert, lundi à Grand-Bassam ( 40 km au Sud d’Abidjan), a constaté APA sur place.
Une soixantaine de représentants de ministères techniques et une vingtaine de représentants de partenaires techniques et financiers prennent part à ce séminaire organisé par l’unité de gestion du projet filets sociaux et piloté par le ministère ivoirien de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté.
Le registre social unique des ménages est un répertoire des ménages en situation de vulnérabilité dans le pays.
« L’atelier qui vous réunit ce jour, constitue une véritable opportunité de donner une impulsion majeure au programme social du gouvernement, car disposer d’un bon répertoire de ménages en situation de vulnérabilité, c’est aussi, se doter d’un outil d’orientation efficace pour toucher dans les meilleurs délais les vrais bénéficiaires, et mesurer de manière concertée les impacts des programmes qui les ciblent », a estimé dans un discours d’ouverture de cet atelier, la ministre ivoirienne de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné.
Se félicitant des acquis du projet filets sociaux productifs, une initiative du gouvernement ivoirien visant à donner une allocation trimestrielle aux ménages les plus démunis du pays, Mme Koné a insisté sur les enjeux et l’intérêt de la création d’un registre social unique des ménages pauvres dont la mise en place est attendue pour fin mars.
« Il s’agit de donner un visage à la pauvreté pour mieux la cerner et pour mieux l’endiguer», a-t-elle soutenu, expliquant que « ce sont au total 252 770 ménages dont environ 123 154 estimés pauvres qui ont été enquêtés dans les 12 premières régions couvertes par le projet filets sociaux pour le ciblage des indigents éligibles au régime non contributif de la couverture maladie universelle».
Poursuivant, la ministre a engagé les experts et autres acteurs techniques et financiers participant à ce conclave à avoir des échanges constructifs.
« Le gouvernement attend beaucoup de vos travaux. Le registre social unique nous donnera l’occasion de construire une synergie entre différentes mesures du programme social du gouvernement et d’en amplifier la portée », a-t-elle conclu.
Dans la même veine que Mme Koné, Serghei Buruiana, a insisté au nom des partenaires techniques et financiers sur la nécessité de la mise en place de ce registre.
« Ce registre social est un document crucial pour la mise en œuvre de la stratégie nationale de protection sociale. C’est donc un document phare pour le gouvernement ivoirien », a souligné M. Serghei, saluant dans la foulée les actions de l’exécutif ivoirien pour la réduction de la pauvreté en Côte d’Ivoire.
«Ce registre donne la possibilité de savoir les besoins spécifiques des ménages pauvres. Il permettra une meilleure coordination au niveau interministériel », a-t-il ajouté.
« C’est une initiative majeure du programme social du gouvernement », a fait savoir à son tour, N’Dri Kouadio qui a représenté le chef du gouvernement ivoirien.
Le registre social unique est un système d’information et de gestion de données permettant d’identifier à partir de variables socioéconomiques, l’ensemble des ménages pauvres et vulnérables potentiellement éligibles aux différents programmes de protection sociale et de lutte contre la pauvreté.
Ce registre a cinq objectifs stratégiques dont la mutualisation des efforts pour venir prioritairement en aide aux ménages en situation de vulnérabilité. Plusieurs initiatives ont déjà été entreprises par le gouvernement ivoirien pour venir en aide aux ménages démunis du pays dont le projet filets sociaux productifs qui leur donne une allocation trimestrielle.
La mise en œuvre de ce projet filets sociaux productifs s’est articulée autour de deux axes. Une phase pilote qui a porté sur un échantillon de 5000 ménages sur les 35.000 prévus et une phase de passage à l’échelle qui a permis la prise en compte des 30.000 bénéficiaires restants.
LB/ls/APA