Un Comité consultatif pour le Programme de Gestion du littoral ouest-africain (WACA) en vue de la lutte contre l’érosion côtière, a été mis en place jeudi à l’occasion du premier dialogue régional avec le secteur privé qui s’est achevé à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.
Ce Comité est présidé par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien).
« Nous avons mis en place un Comité Consultatif du secteur privé et la Côte d’Ivoire va donc porter la présidence à travers la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire », a dit Delphin Ochou, coordinateur du Programme WACA Côte d’Ivoire, à la clôture d’une réunion à Abidjan.
Le Patronat ivoirien devra, dira-t-il, commencer à mener des réflexions et des consultations pour amener les États, les bailleurs de fonds et le secteur privé à « travailler en synergie pour ne pas que le secteur privé travaille en vase clos ou que l’Etat travaillent en vase clos ».
Le premier dialogue régional avec le secteur privé, a regroupé du 27 au 28 février des représentants du secteur privé représentant les ports, les mines, l’agriculture, le pétrole et Gaz, le transport, l’hôtellerie, et la pêche des pays de la zone côtière ouest-africaine.
Les participants ont formé un comité composé de dix membres désignés par les différents secteurs présidé par la Côte d’Ivoire jusqu’à la tenue du forum WACA en novembre 2019 au Bénin. Ce comité est engagé à créer un « Comité intérimaire consultatif WACA pour le secteur privé » avec des représentants des secteurs publics.
Ce comité intérimaire devrait être opérationnel jusqu’à la tenue du WACA Forum en novembre 2019 au Bénin, en vue d’établir un plan d’actions pour faciliter l’implication accrue du secteur privé dans la gestion du littoral, en synergie avec le programme WACA et l’ensemble des parties prenantes.
Pour le secteur portuaire, un « groupe de travail port » a été établi et comprend le secteur privé, le secteur public, la communauté portuaire, et la société civile, assistée par la Banque mondiale, pour explorer le développement d’un mécanisme (un fonds) qui fera partie de la Plateforme WACA.
Et ce, pour mettre à disposition des ressources pour des actions d’urgence pour gérer les points chauds du littoral, poursuivre le développement d’une stratégie pour le développement des ports d’Afrique de l’ouest, mener des réflexions pour la mise en place d’une « charte portuaire » régionale qui s’inspirera de l’initiative de l’Association de la Gestion des Ports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AGPAOC), et similaire, qui intègre le secteur privé, indique le communiqué final.
L’appui financier spécifique accordé par l’administration de la Banque mondiale pour le projet WACA est estimé à 225 millions de dollars (129,65 milliards Fcfa) pour six pays et pour l’intégration régionale. Une enveloppe entre 30 et 40 millions (17,28 milliards Fcfa à 23,04 milliards Fcfa) devrait être allouée à chacun de ces six pays pour des interventions spécifiques.
Les six pays bénéficiaires du premier projet régional WACA sont la Mauritanie, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin et Sao Tomé. Pour chacun de ces pays il est prévu des aspects transfrontaliers à adresser. En outre, le Nigeria et la Gambie devront être ajoutés à ce projet.
Concernant la Côte d’Ivoire, la zone du projet de Grand-Lahou fait partie des projets urgents. Le projet WACA compte favoriser la mise en place de certains outils tels que le réseau des maires de la zone côtière et aider à la mise en place effective de l’Agence Nationale de Gestion Intégrée du Littoral (ANGIL).
L’ANGIL, créée par la loi du 2 juin 2017 relative à la protection, à l’aménagement et à la gestion intégrée du littoral constitue un outil de prise en charge des problèmes spécifiques de cette zone. La date prévue pour rendre opérationnelle cette agence est le 20 mars 2019.
AP/ls/APA