L’Afrique, à travers des organisations de la société civile, veut faire entendre sa voix à la 28ème Conférence des parties sur le climat de l’ONU (COP 28), prévue du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis.
Dans cet élan, un atelier de formation a été initié ce 14 novembre 2023, par l’Alliance panafricaine pour la justice climatique (Pacja﴿, à Abidjan, en vue d’outiller ses organisations membres sur les différentes thématiques qui seront abordées lors de la COP 28.
Ce cadre d’échanges et de partage a été présidé par le Dr Gustave Aboua, directeur général du Développement durable, représentant du ministère de l’Environnement, du développement durable et la transition écologique. Il s’est dit satisfait de cet atelier qui vient combler le déficit de compétences des ONG participantes à la COP 28.
« Je tiens à féliciter Pacja pour cette initiative de renforcer les capacités de ces ONG qui vont aller à Dubaï pour la Cop 28. Cela permettra à celles-ci d’être plus rodées aux questions qui seront débattues, à savoir le financement climatique, le crédit carbone et le financement des pertes et dommages », a-t-il dit.
Cette formation qui a réuni une quarantaine de participants permettra à ces acteurs de la société civile d’apporter leurs contributions au cours des débats, a soutenu Dr Gustave Aboua. Sur les enjeux de cette Cop, il ajoutera que pour la partie ivoirienne et même l’Afrique, c’est la tenue des promesses qui est attendue de la part des pays du Nord.
Il a fait observer que depuis la Conférence de Copenhague, 100 milliards de dollars avaient été promis chaque année par les pays Occidentaux, en tant que premiers pollueurs, aux pays du Sud, mais ces derniers restent encore dans l’expectative.
Le coordonnateur national du Pacja, Dr Anicet Oboué a noté que l’un des enjeux de la COP 28 est la tenue des promesses des pays industrialisés, dont le volume d’émission de gaz à effet de serre accentue le phénomène du dérèglement climatique.
« C’est une tradition pour nous de participer à la Cop, mais avant, nous préparons les organisations de la société civile de sorte à les outiller à mieux participer à ce rendez-vous. Cette année nous avons profité de l’occasion pour lancer la campagne « Keep your promise » », a indiqué Dr Oboué.
Le slogan Keep your promise (Tenez vos promesses), cible les pays industrialisés à respecter les engagements pris en faveur des pays en développement, en vue de permettre l’adaptation et aussi la résilience des pays africains, surtout les communautés déjà impactées par les effets du changement climatique, a –t-il poursuivi.
« Les pays africains sont beaucoup impactés par les changements climatiques, nous attendons donc que la question des pertes et dommages puissent obtenir un financement accessible à tous », a situé Dr Oboué.
Il partagera que les secteurs prioritaires dans lesquels seront injectés les fonds attendus de la part des pays Occidentaux sont l’agriculture, l’eau et les questions liées au littoral côtier.
« Aujourd’hui nous constatons que notre littoral est très vulnérable avec les montées des eaux, l’érosion côtière de plus en plus avancée au niveau de la Côte d’Ivoire et qui cause d’énormes dommages », a déclaré Dr Anicet Oboué.
AP/APA