Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières, Kobe nan, a lancé ce vendredi 17 janvier 2025, la campagne de commercialisation 2025, à l’occasion de la 1re édition des Journées nationales du producteur du coton et de l’anacarde.
« Le prix minimum bord-champ de la noix de cajou, bien séchée et bien triée, pour la campagne 2025 est fixée à 425 Fcfa contre 275 Fcfa lors de la campagne précédente, soit une augmentation de 150 Fcfa le Kg », représentant un taux de +54%, a déclaré M. Adjoumani Kouassi.
Ce sacrifice, dira-t-il, permettra aux producteurs d’engranger un supplément de revenus de l’ordre de 173 milliards de FCFA. Et d’ajouter « globalement, ce sont 489 milliards Fcfa qui seront distribués aux producteurs pour la campagne 2025 ».
Mamadou Berté, le directeur général du Conseil coton et anacarde, organe de régulation, a souligné que « la filière coton, bien que confrontée à plusieurs défis ces dernières années, a fait montre d’une résilience admirable grâce aux réformes structurelles et diverses initiatives du gouvernement. »
Il a fait observer que dans le contexte du zonage du bassin cotonnier, la production nationale du coton graine est passée de 352 134 tonnes en 2013 à un record de 559 483 tonnes en 2021. En dépit des contraintes, la Côte d’Ivoire se maintient entre la 3ème et la 4ème place des pays africains producteurs de coton.
« Quant à l’anacarde, initialement introduite pour freiner l’avancée du désert dans le nord de notre pays, cette plante écologique s’est hissée au rang de culture de rente stratégique. En dix années, après la réforme de 2013, la production de noix brutes de cajou est passée de 500 000 à 1,2 million de tonnes en 2023, consolidant ainsi la position de la Côte d’Ivoire comme leader mondial de la production de la noix brute », a-t-il poursuivi.
Ouvrant la première édition des Journées nationales du producteur du coton et de l’anacarde qui se déroule les 17 et 18 janvier 2025, au Parc des expositions d’Abidjan, le vice-président ivoirien, Meyliet Koné, a appelé à la transformation de ces matières premières.
« Notre objectif est de transformer plus de 50% des noix de cajou d’ici à 2030 », a affirmé le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, dans l’optique de la compétitivité de ces produits de spéculation.
Le président de l’Organisation interprofessionnelle agricole de la filière anacarde, Beh Soro, porte-parole, a annoncé que les producteurs s’engagent à payer la caution du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, pour l’élection présidentielle d’octobre 2025.
AP/APA