Le Forum des organisations de la société civile ivoirienne (FORSCI), regroupant 37 organisations, a dénoncé, mardi, « la manière cavalière et non consensuelle » des consultations pour la réforme de la Commission indépendante électorale (CEI) visant à « exclure » du processus « des organisations actives » sur le terrain.
Dans une déclaration de presse dont copie a été transmise à APA, Mme Pulchérie Gbalet, présidente du FORSCI, fait le constat que « toutes les consultations se font à l’insu de tous, car le mode opératoire n’est pas défini et su de tous (…) », faisant observer que certaines « structures non représentatives de toute la société civile ont été désignées pour parler au nom de celle-ci, ce qui fausse l’esprit de consensus qui devrait prévaloir ».
Selon elle, eu égard à la « complexité » du contexte socio-politique, « une commission spéciale composée de représentants du gouvernement, de l’opposition et de la société civile aurait dû être mise en place pour conduire cette réforme » avec la publication du « mode opératoire » pour faciliter le suivi du processus.
« Pour nous, la réforme de la CEI va au-delà de sa recomposition. C’est toute la loi sur la CEI qui devrait être entièrement révisée conformément à l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Cette révision devrait être accompagnée par une réforme du code électoral, une réforme du Conseil constitutionnel, un redécoupage électoral et une actualisation de la liste électorale », propose la militante des Droits de l’homme.
Toutefois, elle encourage le Chef de Gouvernement à « se mettre pour une fois à l’écoute du peuple, à privilégier les valeurs démocratiques et citoyennes, afin d’éviter d’accroitre les clivages sociaux déjà profonds » et plaide pour des « consultations inclusives avec +toute l’opposition+ et +toute la société civile+pour reformer la CEI et se donner un calendrier raisonnable, avant toute autre échéance électorale ».
HS/ls/APA