A l’image de certaines zones du Sahel, l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) est plongé depuis quelques années dans une violence cyclique de groupes armés rebelles et jihadistes.
L’Union africaine (UA) suit avec attention le développement des violences dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) et ne manque pas de s’en indigner. Le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a condamné lundi 17 juin les « massacres de populations civiles innocentes » par les Forces démocratiques alliées (ADF) dans les territoires de Béni et de Lubéro, situés dans la Province du Nord-Kivu.
Ces attaques ont causé la mort de « 150 personnes depuis le début du mois de juin dont au moins 42 dans une nouvelle attaque, ce jeudi 13 juin », a déploré dans un communiqué le diplomate tchadien qui présente ses sincères condoléances aux familles des victimes ainsi qu’au peuple congolais dans son ensemble. Il souligne « l’engagement continu de l’Union africaine » auprès des pays des grands lacs dans leur lutte contre le phénomène du terrorisme, dont les manifestations en Afrique sont plus visibles dans la région du Sahel, surtout au Mali et au Burkina Faso.
A l’Est de la RDC, précisément dans la province de près de 60.000 kilomètres carrés du Nord Kivu, des groupes rebelles, tels que le M23, imposent depuis des années leur loi alors que les ADF, un groupe armé originaire de l’Ouganda voisin, perturbent depuis des décennies la quiétude des populations.
Groupe rebelle ougandais fondé en 1995 et composé principalement de musulmans, les ADF se sont radicalisés dans leur combat jusqu’à faire allégeance en 2019 à l’État islamique. L’organisation jihadiste les présente comme sa branche en Afrique centrale.
Face à la reconfiguration des groupes armés dans cette zone de la RDC, l’armée congolaise mène des opérations avec des partenaires sans parvenir à faire arrêter le cycle de violences contre les populations civiles. Toutefois, Moussa Faki Mahamat « encourage les autorités congolaises en collaboration avec les pays de la région à intensifier leurs efforts pour freiner l’expansion de la menace terroriste dans la région des Grands Lacs ».
ODL/te/APA