La situation sociopolitique au Togo, les rivalités internes au sein du principal parti d’opposition nigérian, les tensions géopolitiques au Moyen-Orient et les efforts de relance budgétaire au Sénégal occupent une place importante dans la presse ouest-africaine visitée lundi à APA.
Au Togo, le président Faure Gnassingbé fait face à une nouvelle vague de contestation populaire, selon Financial Afrik. Après plusieurs journées de manifestations les 6, 26, 27 et 28 juin, les protestataires annoncent leur retour dans la rue ce mardi 1er juillet, jour de lancement de la campagne pour les élections municipales prévues le 17 juillet. Des marchés peu fréquentés, des commerces fermés, des rues presque désertées : tel est le constat dressé entre jeudi et samedi par le média.
Senenews fait état de sept morts et de dizaines de blessés lors de ces manifestations, citant des organisations de la société civile qui dénoncent des exactions commises par des membres des forces de l’ordre et des miliciens. Les revendications portent sur l’arrestation de voix critiques, la hausse du prix de l’électricité et une réforme constitutionnelle controversée qui renforcerait le pouvoir de Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, selon Le Monde Afrique.
Au Nigéria, la crise interne au sein du Parti démocratique populaire (PDP) s’aggrave à propos du poste de secrétaire national et de la réunion du 100e Comité exécutif national (NEC) prévue ce lundi. The Punch rapporte que des factions rivales se mobilisent pour organiser des réunions séparées du NEC et du Caucus national à Abuja, signalant une confrontation imminente entre les différents camps.
Dans un éditorial, Premium Times appelle à « un nouvel ordre mondial » face aux guerres émergentes. Le média met en lumière l’effet dévastateur des nouvelles technologies militaires, évoquant les frappes américaines du 22 juin sur des installations iraniennes à Natanz, Fordow et Ispahan. Cette opération baptisée « Marteau de minuit » aurait contribué à accentuer les tensions entre Israël et l’Iran, selon le journal.
Au Ghana, l’Asantehene, Otumfuo Osei Tutu II, exhorte le gouvernement à achever enfin l’hôpital universitaire de l’Université Kwame Nkrumah (KNUST), en chantier depuis 18 ans. Graphic rapporte que ce projet viendra en soutien à l’hôpital Komfo Anokye pour la formation des étudiants en médecine et santé paramédicale.
En Afrique de l’Ouest, la Confédération des Etats de l’Alliance du Sahel (AES) a sollicité le soutien de la Russie dans la lutte contre le terrorisme. De retour d’une visite officielle à Moscou, le président malien Assimi Goïta a annoncé que Vladimir Poutine s’est dit disposé à accompagner le Burkina Faso, le Mali et le Niger, notamment à travers la création d’une force unifiée de 5 000 hommes. Maliweb souligne que chacun des pays membres collabore déjà avec la Russie sur une base bilatérale.
En Côte d’Ivoire, La Nation relaie la présentation par Gustave Diasso, représentant résident de la Commission de l’Uemoa, du plan stratégique 2025-2030 intitulé « Impact 2030 ». Ce programme vise à renforcer la productivité économique, les infrastructures, le capital humain et la gouvernance des Etats membres.
Toujours en Côte d’Ivoire, Abidjan.net revient sur le sacre de Fatima Koné comme Miss Côte d’Ivoire 2025. Âgée de 23 ans, mesurant 1m78, la représentante de la région du Hambol est étudiante en e-commerce. Son projet de règne met l’accent sur l’insertion professionnelle des jeunes.
Au Sénégal, Le Soleil indique que la relance de l’économie est au cœur des priorités gouvernementales, avec la validation, samedi à l’Assemblée nationale, de la loi de finances rectificative et la tenue du débat d’orientation budgétaire. Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, affirme que la situation est « gérable » malgré la révélation d’une dette cachée de 7 milliards de dollars par le régime précédent. Treize milliards de francs CFA sont notamment prévus pour les Bourses de sécurité sociale.
Le Quotidien rapporte également les propos du ministre : « Nous sommes dans une situation de précarité budgétaire et financière », tout en précisant que le gouvernement ambitionne de ramener le déficit à 7 % en 2025 et à 5 % en 2027.
ODL/te/Sf/APA