Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent essentiellement de l’éligibilité du fils de l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade, condamné par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei).
Est-ce la « fin de l’exil pour Karim ? », s’interroge EnQuête. Selon ce journal, son « collectif d’avocats a jeté un gros pavé dans la mare en soutenant que, depuis le 21 août 2020, le Code électoral ne peut plus être invoqué par l’Etat du Sénégal pour faire obstacle à l’inscription de leur client sur les listes électorales et à sa candidature à toute élection ».
« Karim Wade (est) ressuscité par ses avocats », s’exclame L’AS. Dans les colonnes de ce journal, ces derniers rappellent que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) n’avait pas privé l’ex-ministre de « ses droits civils et politiques ».
Etant donné que Karim a été radié des listes électorales sur la base de l’article L31 du Code électoral, qui interdit l’inscription de toute personne condamnée pour une durée de cinq ans, il devient désormais « électeur et éligible » avec l’expiration de ce délai puisque la décision de la Cour suprême remonte au 20 août 2015.
Par conséquent, le pool d’avocats du libéral demande, dans Sud Quotidien, à l’Etat du Sénégal de procéder sans délai à la réinscription de leur client sur les listes électorales. De son côté, L’Observateur se fait l’écho d’ « un retour programmé ».
Dans ce journal, le député du Parti Démocratique Sénégalais (PDS, opposition), Toussaint Manga, déclare : « Karim est un atout considérable pour le PDS. Il est évident que son exil (au Qatar) a des répercussions sur le dynamisme du (parti) mais le combat continuera pour qu’il puisse revenir. (Son) projet présidentiel, qui est aussi celui du PDS, est toujours d’actualité ».
Au-delà, les défenseurs du fils de l’ancien chef de l’Etat ont réaffirmé, dans Le Quotidien, leur « détermination à faire réviser son procès comme l’exige le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies ».
Toutefois, un obstacle se dresse sur le chemin de Karim Wade. En effet, Vox Populi signale qu’il est « face à l’équation (du paiement) de l’amende de 138 milliards F CFA et de la contrainte par corps ».
Sur un tout autre sujet, Le Soleil indique qu’ « à la date d’hier, mardi 22 septembre, le gouvernement a distribué, dans le cadre de l’opération Cash transfer, 241,4 millions F CFA aux victimes des inondations dans les régions de Dakar (ouest) et Saint-Louis (nord) ».
Enfin, Libération rapporte que « 36 % des chefs de famille ont perdu leur emploi, dont 30 % à cause de la Covid-19, entre le 3 juin et le 19 juillet 2020 (selon) une étude de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) ».
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