Le nouvel an amazigh 2970 sera célébré lundi 13 janvier au Maroc à l’instar de tout le nord de l’Afrique.
La célébration du jour de l’an selon le calendrier agraire a été attestée au Maroc depuis fort longtemps. Il a probablement été inspiré du calendrier julien lui-même d’origine égyptienne.
Il s’agit ainsi de la plus ancienne fête au Maroc. Elle est célébrée pour marquer le début d’une année agraire qui commence par les labours. C’est une manière d’augurer une année prometteuse et généreuse.
La fête du premier jour du calendrier agraire dite Yennayer (ou Innayer), Hagouza, Id n usggwas (nuit de l’an) selon les régions et selon les communautés est organisée la nuit du 12ème jour du calendrier grégorien à l’échelle familiale suivant un rituel culinaire qui diffère d’une région à l’autre.
Elle présente néanmoins un caractère commun, celui de la part belle donnée à ce repas particulier autour duquel participe toute une symbolique dédiée dans sa globalité à la terre, mère généreuse envers les siens en leur procurant de la bonne nourriture une année durant.
Yennayer constitue ainsi un élément important du patrimoine culturel immatériel marocain bien enraciné dans les traditions ancestrales. Il représente également un bel exemple de la diversité extraordinaire d’un élément qui se décline ainsi selon plusieurs versions.
En fouillant dans l’histoire, à la recherche d’un évènement marquant, certains historiens font remonter Yennayer à l’accession du roi amazigh Chichong au trône pharaonique après sa victoire contre Ramsès III en 950 avant J-C, mais pour d’autres, il correspond au « calendrier agricole » qui marque l’attachement des amazighs à leur terre.
Signe que la symbolique de cet évènement a dépassé les frontières, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, les sciences et la culture (UNESCO) a classé le nouvel an amazigh au patrimoine immatériel universel, en tant que tradition ancestrale, aux côtés de l’alphabet tifinagh et du couscous.
HA/APA