Les magistrats tchadiens se réuniront, ce lundi 21 octobre 2019, en assemblée générale pour examiner la question « du dysfonctionnement de la justice caractérisé », selon eux, « par les ingérences intempestives de la chancellerie sur le cours normal de la justice ».
Le Secrétaire général du Syndicat des magistrats du Tchad (SMT), le juge Djonga Arrafi a, dans un communiqué rendu public dimanche, relevé que le pouvoir exécutif se mêle du travail des juges, notamment avec « des libérations illégales et arbitraires, l’interpellation injustifiée des magistrats du siège par l’autorité de tutelle » alors que « les juges ne sont soumis qu’à l’autorité de la loi ».
Les magistrats évoquent des menaces qui pèsent sur les juges par le fait des libérations illégales de personnes condamnées par la justice.
« (…) le cas le plus rocambolesque et emblématique qui s’est produit au tribunal de grande instance de N’Djaména en date du 9 octobre, où des condamnés ont été libérés au grand jour devant un public médusé, ayant eu pour effet l’interruption du travail durant cette journée », souligne Djonga Arrafi.
Le Syndicat des magistrats du Tchad (SMT), tout en qualifiant ces faits d’extrêmement graves, invite tous ses membres à cette rencontre de lundi pour prendre des décisions qui s’imposent.
AHD/te/APA