L’organisation panafricaine rappelle que la prise du pouvoir par les armes constitue une violation flagrante de ses textes.
Les réactions se multiplient après le coup de force qui semble de plus en plus prendre forme au Gabon. Dans un communiqué signé du président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, l’organisation panafricaine dit suivre « avec une grande inquiétude la situation en république gabonaise et condamne fermement la tentative de coup d’Etat au pays comme voie de solution de sa crise post-électorale actuelle. »
Cette tentative de prise de pouvoir par les armes « constitue une violation flagrante des instruments juridiques et politiques de l’Union africaine, dont la Charte africaine sur les élections, la démocratie et la gouvernance », rappelle M. Mahamat.
Il a appelé l’armée nationale et les forces de sécurité à s’en tenir strictement à leur vocation républicaine, à garantir l’intégrité physique du président de la République, les membres de sa famille ainsi que de ceux de son gouvernement.
Le Président de la Commission dit également encourager tous les acteurs politiques, civils et militaires du Gabon à privilégier les voies politiques pacifiques conduisant au retour rapide à l’ordre constitutionnel démocratique au pays.
Un peu plus tôt ce mercredi, un groupe de militaires a déclaré sur la chaîne Gabon 24 l’annulation des résultats des élections générales qui donnaient Ali Bongo vainqueur de la présidentielle avec 64,27% des suffrages exprimés. Le président du Gabon depuis 2009 a été placé en résidence surveillée, ont annoncé ce 30 août 2023 des putschistes, à la télévision. Un des fils du chef de l’État sortant, Noureddine Bongo Valentin, et plusieurs de ses proches ont par ailleurs été arrêtés, ont-ils ajouté.
ARD/ac/APA