Le Chef de Mission de Médecins Sans Frontière (MSF) en Centrafrique, Omar Ahmed Abenza a présenté à Bangui un rapport accablant qui met en lumière les attaques perpétrées par les groupes armés (anti-Balaka et ex Séléka) en octobre 2018 sur les populations civiles de la ville de Batangafo (nord).
Le rapport d’une trentaine de pages met également en exergue l’inefficacité des casques bleus dans la protection des civils et les menaces proférées à l’égard des personnels soignants de l’ONG médicale. Il relève aussi des actes de pillage et de vandalisme des sites des déplacés et des centres sanitaires, empêchant ainsi les malades et les blessés d’accéder aux services.
Au mois d’octobre dernier, les rebelles des ex-Séléka avaient attaqué le site des déplacés de Batangafo, provoquant la mort d’une vingtaine de personnes sous prétexte que le site abritait leurs ennemis.
Cette attaque avait provoqué l’incendie des habitations, la fuite de milliers d’habitants de la ville dans la brousse mais aussi dans l’hôpital tenu par MSF où ils ont trouvé refuge.
L’ONG MSF dénonce l’attitude des casques bleus qui se trouvaient à quelques mètres du site des déplacés où l’évènement s’était produit.
BB/ard/te/APA