Le Département fédéral des affaires étrangères (Dfae) de Suisse a indiqué, par voie de communiqué publié jeudi, jouer le rôle de «facilitateur» pour une solution pacifique et durable à la crise sécessionniste qui sévit dans les régions camerounaises anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
La Suisse, en collaboration avec le Centre pour le dialogue humanitaire (HD Centre), «a été mandatée par une majorité des parties pour faciliter un processus de négociation inclusif», indique le document parvenu à APA.
En vue de préparer les futures négociations de paix entre le gouvernement camerounais et son opposition politique, une deuxième rencontre a ainsi eu lieu en terre suisse du 25 au 27 juin 2019 avec divers groupes.
Indiquant qu’il ne se prononce pas sur le contenu des efforts de facilitation en cours, le Dfae dit suivre, avec préoccupation, les violences persistantes dans les régions visées, et qui touchent particulièrement la population civile. De même, il affirme œuvrer depuis longtemps en faveur d’une résolution pacifique de la crise, mais aussi du respect des droits de l’homme au Cameroun.
«Les bons offices de la Suisse sont ouverts à toutes les parties concernées qui souhaitent participer à des processus de facilitation. La Suisse adhère aux principes de stricte neutralité et de discrétion», précise le communiqué, qui vient ainsi confirmer la rumeur alimentée depuis le début de la semaine par les réseaux sociaux.
Selon un rapport publié en début mai dernier par l’organisation non gouvernementale International Crisis Group (ICG), la crise anglophone, qui oppose actuellement les forces gouvernementales à 7 milices, a en 20 mois fait 1850 morts, plus de 170 villages détruits, 530.000 déplacés internes et 35.000 réfugiés au Nigeria voisin, avec en prime une majorité d’écoles fermées en zone sous conflit armé. Des chiffres qui semblent largement dépassés depuis lors.
FCEB/te/APA