Le ministre camerounais en charge de la Santé publique, Manaouda Malachi, a dans une note reçue mardi à APA, ordonné la libération immédiate des malades indigents et retenus dans les hôpitaux publics du pays « pour défaut de paiement ».
«Il m’a été donné de constater au cours de mes visites de terrain, que les patients sont retenus pour défaut de paiement total de leurs factures d’hospitalisation et des soins. En déplorant cette situation qui cadre mal avec notre ambition d’humanisation des soins et de justice sociale, et vous répercutant à cet effet, les instructions de la présidence de la République, j’ai l’honneur de proscrire, pour compter de la date de signature de la présente lettre, la séquestration des patients indigents dans les formations sanitaires publiques», lit-on dans cette note adressée aux responsables desdites officines.
En attendant la mise en place de la couverture santé universelle, le ministre qu’on lui propose, dans les meilleurs délais, des solutions mieux adaptées et moins dégradantes pour la prise en charge des patients indigents dans les formations sanitaires publiques.
Dans le même ordre d’idées, les responsables des hôpitaux publics du Cameroun sont invités à rendre compte instamment, à leur hiérarchie, de leurs diligences et coûts relatifs aux dossiers non soldés.
En janvier dernier, quelques jours seulement après son entrée dans le gouvernement, Manaouda Malachi avait effectué des descentes inopinées dans deux formations hospitalières publiques de la capitale, Yaoundé, au terme desquelles il s’était publiquement ému du sort de certains malades, séquestrés parfois depuis de longs mois dans ces établissements, du fait de leur incapacité à faire face aux exigences financières pour leur prise en charge, un phénomène plutôt courant dans le pays.
Ce jour-là, le nouveau ministre avait engagé une réflexion visant à repositionné les patients «au cœur des préoccupations» des pouvoirs publics.
FCEB/cat/APA