En Tunisie, le lait de chamelle gagne en reconnaissance grâce à une initiative conjointe d’une entrepreneuse et d’une chercheuse, dans une région aride du sud du pays, autour de Médenine.
Au-delà de ses bénéfices sanitaires, le lait de chamelle devient, dans le sud tunisien, un levier de développement territorial et de création d’emplois.
Le projet, qui s’appuie sur les travaux de l’Institut des Régions Arides (IRA), valorise les propriétés nutritionnelles et médicinales de ce lait longtemps négligé.
La fondatrice de la start-up ChameLait, Latifa Frifita a lancé en 2023 la première usine tunisienne de pasteurisation de lait de chamelle.
Soutenue par la biochimiste à l’IRA, Amel Sboui, elle bénéficie d’un brevet garantissant la conservation des vertus du produit.
Le lait, cinq fois plus riche en fer que celui de vache, est réputé non allergène et reconnu pour ses effets antioxydants, anti-inflammatoires et anti-diabétiques.
Grâce à la mécanisation progressive des pratiques d’élevage, la production est passée à 500 litres par semaine, avec un objectif de doublement d’ici deux ans.
Le lait est vendu à environ 4 euros le litre, et la demande croissante alimente l’optimisme des promotrices.
SL/te/Sf/APA