L’opérateur italo-suisse Terminal Investment Ltd (TIL), désigné nouvel opérateur provisoire du terminal à conteneurs du port de Douala, la métropole économique camerounaise, s’est proposé de payer 357 milliards FCfa à l’État sur 15 ans à l’État pour s’octroyer ce marché pour une durée de 15 ans, selon une note de synthèse du Port autonome (PAD) parvenue mardi à APA.
Ce montant, rapproché à celui actuel du consortium franco-danois Bolloré-APM Terminals (APMT), soit 62 milliards FCfa, et dont le mandat est déclaré échu à fin décembre prochain, fait apparaître un avantage en revenus de l’ordre de +576%.
Dans le même ordre d’idées, TIL, arrivé en tête de la phase de sélection devant Dubai Ports World (DPW), soit 95,5/100 contre 75,5/100, a proposé au PAD un programme d’investissements de 153 milliards FCfa (+294%) pour une concession de 15 ans contre 52 milliards FCfa pour la concession actuelle d’APMT évoluant sous la dénomination de Douala International Terminal (DIT).
Les avantages proposés par TIL, par rapport au partant, concernent également les redevances de concession (+576%), alors que la participation nationale au capital passe à 45%, au lieu des 6% et 2,5% jusque-là concédés respectivement au PAD et aux nationaux.
Reste que le concessionnaire partant, depuis peu, a entrepris de dénoncer une «tentative d’éviction, en dehors des voies juridiques et règlementaires» alors que son contrat avec le PAD, de 15 ans initialement, a été prorogé jusqu’en 2023.
En activité depuis 2005, APMT dénonce en effet le fait d’avoir été écarté, en janvier 2019, de la phase pré qualification pour la désignation d’un nouveau concessionnaire pour la même prestation. Il continuait, ces dernières semaines, l’espoir d’être remis en scelle depuis que, le 16 août 2019, le tribunal administratif de Douala, saisi par DIT, a pris une ordonnance suspendant le processus de désignation d’un nouveau concessionnaire sur cette place portuaire, une sentence contre laquelle le PAD a aussitôt formé un pourvoi.
Parallèlement, le groupement logisticien-armateur a engagé une procédure internationale d’arbitrage à Paris et qui, selon le directeur du groupe Bolloré pour la région golfe de Guinée, Mohamed Diop, «suit son cours».
FCEB/cat/APA