Placée sous le thème « Le taxi sénégalais en mouvement, vers un avenir moderne et durable », la première édition de la Grande rencontre des Taxis s’est tenue ce lundi à Dakar. Organisé par la startup Jolof Mobility, cet événement a rassemblé décideurs publics, investisseurs et professionnels du transport pour repenser l’avenir du secteur.
Dans son intervention lors de la première édition de « La Grande rencontre des taxis », le ministre des Infrastructures et des Transports, Yankhoba Diémé, a souligné le rôle crucial du taxi dans la mobilité urbaine et son importance historique en tant que premier contact entre le citoyen et le service public. Il a toutefois mis en lumière les défis majeurs : vétusté des véhicules, précarité des chauffeurs et domination croissante des plateformes étrangères.
« Le taximan est bien plus qu’un transporteur : il est un vecteur d’information, un acteur social et un ambassadeur de la Teranga sénégalaise », a-t-il affirmé, appelant à une transformation profonde du secteur.
Une réponse locale aux défis du secteur
À l’origine de l’initiative, Fama Sylla Mbaye, CEO de Jolof Mobility, a présenté les ambitions de sa startup : modernisation du parc automobile, digitalisation des services et valorisation du métier de chauffeur via le programme YESAL, qui permet aux chauffeurs de devenir propriétaires de véhicules propres.
Elle a également alerté sur la perte de souveraineté économique face à l’emprise des plateformes étrangères, appelant à une mobilisation des acteurs locaux pour reprendre la main sur ce secteur stratégique.
Des mesures immédiates en perspective
À l’approche de la Tabaski et du pèlerinage de Popenguine, Yankhoba Diémé a annoncé le lancement, dès le mardi 29 avril, de concertations numériques impliquant les principaux acteurs du transport (Dakar Dem Dikk, CETUD, ANASER, etc.) pour assurer une mobilité fluide durant ces événements.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme Sénégal 2050, porté par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, visant à construire un système de transport inclusif, durable et respectueux de l’environnement.
Les chauffeurs présents ont salué cette dynamique, tout en appelant à un soutien concret et une formation adaptée pour réussir cette transition vers un modèle plus professionnel et équitable.
ARD/te/Sf/APA