Les ressources globales mobilisées par l’Etat du Sénégal en 2018 sont estimées à 2383 milliards de FCFA (environ 4,051 milliards de dollars), selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
Par rapport à leur niveau de 2017, ces ressources ont légèrement augmenté de 0,3% du fait d’un accroissement modéré de 0,5% des recettes budgétaires et d’une baisse de 3% des dons.
Elles sont ainsi composées de recettes budgétaires (2091,5 milliards), de dons (256,5 milliards) et des ressources du fonds de soutien au secteur de l’énergie (FSE) pour 35 milliards.
« La hausse modérée des recettes traduit une progression de l’impôt sur le revenu, des droits de douane et de la TVA intérieure hors pétrole, contrebalancée par la baisse de l’impôt sur les sociétés, du fonds de sécurisation des importations des produits pétroliers (FSIPP) et des recettes non fiscales », explique la DPEE.
Cette structure avance par ailleurs qu’en 2018, l’impôt sur le revenu (347,6 milliards) et les droits de douane (694,5 milliards) ont respectivement progressé de 14,3% et 7% alors que les droits de douane mobilisés ont porté sur la TVA à l’importation, les droits de porte et la nouvelle taxe sur les exportations d’hydrocarbures en soutes pour des montants respectifs de 404,1 milliards, 289 milliards et 1,4 milliards.
S’agissant à la TVA intérieure, elle s’est renforcée de 10,3 milliards de FCFA pour s’établir à 298 milliards (montant net des certificats de détaxe estimés à 42,3 milliards en 2018, soit le double du montant observé en 2017).
Par ailleurs, les droits d’enregistrement (53,2 milliards) et les taxes sur les activités financières (62,5 milliards) se sont respectivement consolidés de 9,1% et 12,9%.
En revanche, les recettes non fiscales, l’impôt sur les sociétés et le fonds de sécurisation de l’importation des produits pétroliers (FSIPP) se sont inscrites en baisses respectives de 39,5%, 1,6% et 34,2% pour se situer à 143,2 milliards, 188,6 milliards et 17,3 milliards.
« Le repli des recettes non fiscales est attribuable aux dividendes et les autres recettes diverses tandis que la contreperformance de l’impôt sur les sociétés est liée les importants programmes d’investissements mis en œuvre dans les secteurs des télécommunications et minier », note la DPEE.
MS/te/APA