La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) souhaite mettre en place un Conseil des affaires (EBC) représentatif de la diversité économique régionale en accordant une place de choix au secteur privé.
Dans un contexte de transformation économique régionale, la Cédéao intensifie ses efforts pour intégrer le secteur privé dans sa vision d’une communauté axée sur les citoyens. La récente réunion du comité technique chargé de sélectionner les membres du futur Conseil régional des affaires de l’instance sous-régionale (EBC, sigle anglais) marque une étape importante dans cette direction.
La commissaire aux Affaires économiques et à l’Agriculture de la Cédéao, Mme Massandje Toure Litsé, a donné le ton lors de l’ouverture de la réunion à Abuja le 5 août 2024. Elle a décrit l’EBC comme « un organe crucial qui façonnera la trajectoire économique de la région », en « donnant la priorité à la compétitivité et à l’investissement », en tant que moteurs de la croissance et du développement régional.
L’importance de l’EBC s’inscrit dans le contexte plus large de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Selon Mme Toure Litsé, cette dernière « représente une opportunité unique pour nos entreprises d’accéder à de nouveaux marchés, d’accroître leurs échanges et d’attirer des investissements directs étrangers. »
Pour la saisir, elle souligne la nécessité de mobiliser « l’effort collectif des parties prenantes, y compris les micros, petites et moyennes entreprises (MPME), qui constituent l’épine dorsale des économies » des États membres.
La composition de l’EBC est un point crucial des discussions. Mme Toure Litsé insiste sur l’importance de l’inclusivité. « Lors de la sélection des membres de l’EBC, nous devons nous assurer que toutes les entreprises, quelle que soit leur taille ou leur secteur, ont une place à la table, sans ignorer les MPME qui doivent être représentées afin que leurs particularités soient prises en compte par le Conseil », a-t-elle dit.
L’objectif est de créer, d’après elle, une « région où toutes les entreprises peuvent prospérer et contribuer à la croissance et au développement de la Communauté. »
Gerald Amangwa, président par intérim du groupe de travail technique, a renforcé ce message en qualifiant le secteur privé de « cœur même du processus de développement». Il a annoncé que la conférence de trois jours permettrait de finaliser les détails en vue de l’inauguration du Conseil d’ici décembre 2024.
Au cours de cette réunion, les membres du comité technique examineront en détail la composition, la structure et le fonctionnement du Conseil, ainsi que les étapes nécessaires à son lancement et à son opérationnalisation.
ARD/te/APA