Le Directeur de la bibliothèque d’Alexandrie, Mostafa Al-Faki a appelé à reconsidérer la vision de l’Egypte vis-à-vis de l’Afrique, insistant sur la nécessité de traiter avec le continent africain de manière régulière et institutionnelle.
–Par Mohamed Fayed–
« Nous devons reconsidérer notre vision de l’Afrique. Un tel continent ne peut être négligé. Nous devons traiter avec le continent africain de manière régulière et institutionnelle », a-t-il déclaré à l’ouverture, ce mardi, de la conférence sur « Les relations égypto-africaines: pistes et défis », organisée par le la Bilbliothèque d’Alexandrie en collaboration avec l’Institut des recherche et des études stratégiques des pays du bassin du Nil à l’Université de Fayoum.
Il a, à cet égard, souligné l’importance de la nomination d’un Haut Commissaire aux affaires africaines en Égypte, de l’activation du rôle des cadres égyptiens spécialisés dans les affaires africaines, ainsi que de la diffusion des initiatives d’interaction égypto-africaines dans toutes les institutions égyptiennes.
M. Al-Feki a déclaré que cette conférence s’inscrit dans le cadre du grand intérêt que l’Egypte attache au continent africain, lequel a été couronné par la désignation du chef de l’Etat égyptien, Abdelfattah Al-Sissi, président de l’Union Africaine pour l’année en cours.
De son côté, le chargé d’affaires du président de l’Université de Fayoum, Achraf Abdelhafid Rahil, a fait savoir que l’université coopère avec le Conseil supérieur des universités pour organiser le premier Forum de la jeunesse africaine à l’Université de Fayoum en ce mois d’avril, convaincu de l’importance de redonner à l’Égypte son rôle de pionnier en Afrique, notamment par le biais d’une interaction avec des étudiants africains inscrits dans des universités égyptiennes.
Pour sa part, doyen de l’Institut de recherche et d’études stratégiques des pays du bassin du Nil à l’Université Fayoum, Adly Saadawi, a indiqué que cette conférence comporterait trois sessions portant sur les outils économiques et de développement en Afrique, les moyens d’activer l’initiative de l’Union africaine de faire taire les armes et les perspectives de la communication médiatique et culturelle entre l’Égypte et le continent, mettant l’accent sur les énormes opportunités de coopération et d’investissement qui existent entre l’Egypte et l’Afrique. « Je m’attends à ce qu’une grande partie de notre sécurité alimentaire sera assurée à travers le continent africain », a-t-il prédit.
Pour le Président du Comité des affaires africaines à la Chambre des représentants égyptienne M. Sayed Fleifel, « l’année en cours devrait être un début pour réaliser notre objectif le plus important celui de ne plus avoir de pauvres, de malades ou d’analphabètes sur le cintinent africain ».
Il a souligné que les interactions avec le continent africain avaient diminué au cours des dernières années et que les Égyptiens n’étaient pas conscients de leur identité africaine. « L’Egypte doit retourner à ses origines africaines et récupérer le rôle qui lui est sien, et partant créer des opportunités pour gagner le cœur des africains et compenser ce qui a été perdu ».
M. Fleifel a, en outre, mis l’accent sur la nécessité de réaliser la libéralisation économique au niveau de l’Afrique et que l’Égypte devait se placer au cœur du développement de l’Afrique, soulignant l’importance du rôle des hommes d’affaires égyptiens à cet égard.
HA/APA