Le taux de participation à l’élection présidentielle en Algérie devrait avoisiner ou dépasser les 50%, a estimé le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi.
A 17H00, le taux de participation a atteint 33,06% à 17h00, a fait savoir Charfi. Les bureaux ont fermé à 19H00 locales mais aucun chiffre provisoire n’était immédiatement disponible.
Dans ce scrutin, 24.474.161 électeurs étaient appelés à élire le successeur d’Abdelaziz Bouteflika au niveau des 61.014 bureaux de vote répartis à travers le territoire national.
En course pour la magistrature suprême du pays figurent l’ancien Premier ministre et président du parti « Talaie el Hourriyet », Ali Benflis, l’ancien chef de gouvernement, Abdelmadjid Tebboune, l’ancien ministre de la Culture et actuel secrétaire général par intérim du Rassemblement National Démocratique (RND), Azzedine Mihoubi, l’ancien ministre de Tourisme et président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina et le président du parti « Front Al-Moustakbel », Abdelaziz Belaid.
Le « Hirak », qui a obtenu la démission en avril de M. Bouteflika, était farouchement opposé à ce scrutin que le pouvoir, aux mains de l’armée, a tenu à organiser coûte que coûte.
Ce mouvement exige la fin du « système », aux manettes depuis l’indépendance en 1962, et le départ de tous les anciens soutiens ou collaborateurs des 20 ans de présidence Bouteflika.
C’est le troisième scrutin présidentiel que les autorités tentent d’organiser cette année, après ceux du 18 avril dernier qui devait ouvrir la voie au cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, avant qu’il ne soit contraint à démissionner, et du 4 juillet 2019 qui avait dû être annulée, aucun candidat ne s’étant déclaré face à l’ampleur de la contestation sociale.
Ce scrutin présidentiel est organisé, pour la première fois, par l’Autorité nationale indépendante des élections, une instance créée dans le sillage des revendications du mouvement populaire enclenché le 22 février dernier. Cette instance électorale est chargée de « superviser toutes les étapes du processus électoral, depuis la convocation du corps électoral jusqu’à l’annonce des résultats préliminaires ».
En Algérie, l’élection présidentielle a lieu au scrutin uninominal, à deux tours, à la majorité absolue des suffrages exprimés. Si au premier tour du scrutin, aucun candidat n’obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, un deuxième tour est alors organisé dans un délai qui ne doit pas dépasser les 30 jours.
Les deux candidats ayant obtenu le plus grand nombre de voix au premier tour, participent au second tour.
HA/APA