Le président russe Vladimir Poutine ne participera probablement pas au sommet des BRICS qui se tiendra en Afrique du Sud au mois d’août et joue au plus fin dans le cadre de ses efforts visant à provoquer l’Occident, selon l’envoyée principale de l’Ukraine à Pretoria, Liubov Abravitova, qui s’est exprimée jeudi.
Dans une interview exclusive accordée à l’agence de presse nationale ukrainienne Interfax-Ukraine, Mme Abravitova a déclaré qu’elle doutait de la participation de M. Poutine au sommet des BRICS et a accusé la Russie de « jouer un rôle très provocateur » en affirmant que son président « viendra dans n’importe quelles circonstances ».
« Personnellement, je ne crois pas que Poutine viendra », a déclaré Mme Abravitova.
Le dirigeant russe fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes de guerre présumés à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie au début de 2022.
Mme Abravitova a déclaré que le dilemme sur la manière de traiter la question du mandat d’arrêt de la CPI contre M. Poutine est un « casse-tête » pour l’Afrique du Sud, Pretoria évaluant les conséquences sur ses relations internationales de l’autorisation de la venue du dirigeant russe au sommet des BRICS.
Le mois dernier, le ministère sud-africain des Affaires étrangères a assuré que tous les participants au sommet bénéficieraient de l’immunité diplomatique pendant le sommet prévu à Johannesburg en août.
Certaines informations font état du possible déplacement du sommet des Brics de 2023 de l’Afrique du Sud vers la Chine.
Mme Abravitova a déclaré qu’il était question de « la possibilité de transférer le sommet des BRICS en Chine, où la Chine et l’Afrique du Sud pourraient conjointement diriger l’événement ».
La Russie est un membre clé du groupe des BRICS, qui regroupe les plus grandes économies émergentes du monde, à savoir le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.
JN/lb/ac/APA