Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déclaré lundi que la position de l’Afrique du Sud, qui consiste à adopter une politique de non-alignement, « ne favorise pas la Russie par rapport à d’autres pays, et nous n’acceptons pas que cela mette en péril nos relations » avec eux.
Ramaphosa s’adressait à la nation dans sa lettre d’information hebdomadaire, à la suite des allégations de l’ambassadeur américain Reuben Brigety selon lesquelles un navire russe aurait été vu en train de charger des munitions et des armes dans un port naval d’Afrique du Sud en décembre dernier.
Ramaphosa a déclaré que lors de ses rencontres avec le président américain Joe Biden et le premier ministre britannique Rishi Sunak, il avait récemment réitéré cette position de non-alignement et appelé à une résolution pacifique du conflit russo-ukrainien qui a éclaté en février 2022 à la suite de l’invasion par Moscou de son voisin dans le cadre de ce qu’elle a appelé une « opération militaire spéciale ».
« Dans toutes nos interactions avec ces pays, nous réaffirmons notre conviction que les Nations unies restent le seul mécanisme viable par lequel la communauté mondiale peut s’efforcer de parvenir à la paix et au développement commun », a déclaré M. Ramaphosa.
Il a ajouté : « Pourtant, le conflit en Ukraine a mis en évidence les faiblesses de la structure et des pratiques des Nations unies ».
Le président a déclaré que la composition du Conseil de sécurité des Nations unies ne reflétait pas les réalités du paysage mondial actuel.
Les 15 membres du Conseil doivent être révisés afin d’assurer une représentation équitable et de mettre en place un mécanisme plus inclusif de résolution des conflits internationaux, a-t-il déclaré.
« L’Afrique du Sud est un État souverain, régi par une constitution démocratique et attaché à l’application cohérente du droit international », a rappelé M. Ramaphosa.
Le pays continuera donc à remplir ses obligations en vertu des divers accords et traités internationaux dont il est signataire.
NM/jn/lb/APA