La Côte d’Ivoire est passée du statut de fragilité à celui de pays admissible au guichet non concessionnel de la Banque africaine de développement (BAD), une première fois dans l’histoire de l’institution.
« La semaine dernière, la Côte d’Ivoire s’est qualifiée pour passer au guichet BAD de la banque, la première fois dans l’histoire de l’institution qu’un pays passe du statut de fragilité à celui de pays admissible au guichet non concessionnel. Vitesse impressionnante, réalisation extraordinaire », a dit jeudi à Abidjan le président de l’institution, Akinwumi Adesina.
M. Adesina s’exprimait à l’ouverture de la 5è réunion extraordinaire du Conseil des gouverneurs de la BAD, à Abidjan, en présence du chef de l’Etat de Côte d’Ivoire M. Alassane Ouattara. Une session qui a consacré la 7è augmentation générale du capital de la Banque.
Cette réunion a permis notamment de porter le capital de la BAD de 93 à 208 milliards dollars, soit une hausse 125%. Les gouverneurs avaient donné au Comité consultatif du Groupe de la BAD le feu vert à l’effet d’engager les discussions.
Le président du Groupe de la BAD s’est félicité de la « vision et du leadership du président Ouattara », dont le pays a fait « des progrès impressionnants et fulgurants », permettant aujourd’hui à l’Etat de Côte d’Ivoire d’être à l’une des économies à la croissance la plus rapide au monde.
Accompagnée par la Banque, la Côte d’Ivoire a mis en place de nombreuses infrastructures. Le groupe vient d’apporter son appui aux efforts audacieux de la politique d’inclusion sociale accélérée du gouvernement du président Ouattara.
« Félicitations à M. le président Ouattara et félicitations au gouvernement et au peuple de Côte d’Ivoire ! C’est ce genre de progrès et de réussite rapides auxquels nous assistons en Afrique qui incite et inspire la BAD à tout mettre en œuvre pour accélérer la croissance et le développement du continent », a-t-il poursuivi.
Pour rendre sa croissance plus inclusive, le gouvernement ivoirien a mis en place avec l’aide de ses partenaires dont la BAD un programme social d’un montant de 2,5 milliards de dollars (1 469 milliards Fcfa) pour la période 2019-2020 pour soutenir les domaines de l’électricité rurale, la santé et l’éducation et les pistes rurales.
La BAD a développé des solutions adaptées aux capacités de chaque pays africains, à travers des opérations souveraines ou à garantie souveraine. L’on enregistre des opérations souveraines BAD (pays à revenus intermédiaires), des Financements concessionnels du Fonds africain de développement (FAD) et des pays mixtes, notamment éligibles aux ressources BAD et FAD.
Pour le financement concessionnel du Fonds africain de développement (FAD), l’on compte plus d’une trentaine de « pays à faible revenu » répartis en trois catégories, notamment les catégories « ordinaires, avancés et atypiques ».
Les pays africains à faible revenu admissibles peuvent aujourd’hui obtenir des ressources non concessionnelles du guichet de prêts souverains de la Banque africaine de développement (BAD). Toutefois, ils devront avoir un risque de surendettement faible ou modéré.
AP/ls/APA