Le président bissau-guinéen, José Mario Vaz, quatre jours après s’être doté d’un nouveau Premier ministre en la personne de Faustino Fudut Imbali, a nommé jeudi soir par décret les 31 membres de son gouvernement qui, dans la foulée, ont prêté serment en vue d’être opérationnels ce vendredi.
Composé de 25 hommes et de six femmes, ce nouveau gouvernement comprend 17 ministres et 14 secrétaires d’Etat.
Il bénéficie du soutien du Mouvement pour l’alternance démocratique (MADEM-G15), du Parti de rénovation sociale (PRS), de l’Assemblée du peuple uni – Parti démocratique de Guinée-Bissau (APU-PDGB) et des représentants du Mouvement JOMAV.
Cette équipe gouvernementale cohabite avec celle dirigée par Aristides Gomes qui a refusé d’accepter la dissolution prononcée depuis lundi par le président Mario Vaz du gouvernement qu’il dirige.
Membre du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC, majoritaire à l’assemblée nationale), M. Gomes qui entretient des relations conflictuelles avec Vaz lui tient tête sur sa dernière décision, au motif qu’il doit respecter la feuille de route de la CEDEAO qui lui recommande, au vu de la fin de ses fonctions depuis juin dernier, de maintenir le gouvernement en place jusqu’à la présidentielle du 24 novembre prochain.
A ce propos, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) qui sert de médiateur dans la crise en Guinée-Bissau et dont une nouvelle mission est attendue demain samedi à Bissau, a donné raison à Aristides Gomes.
Partant de là, elle s’est clairement prononcée par le respect par toutes les parties de la feuille de route qu’elle a tracée en vue de tenir, le 24 novembre prochain, une présidentielle calme et transparente.
NM/cat/APA