Le président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), Célestin Tawamba, a invité le président Paul Biya à incarner le dialogue État-secteur privé permettant de construire une collaboration conforme aux attentes des créateurs de richesse et qui serait utile au pays.
Dans une tribune intitulée «Relever les défis des entreprises et de l’économie», parue dans le bulletin de son institution et dont APA a pu obtenir copie, il déplore les «impasses actuelles» et constate que les rapports entre les parties ne répondent pas encore aux attentes du monde des affaires. «Nous le regrettons d’autant plus que le Gicam s’est attendu à ce que le corset des plans d’ajustement structurel et de l’endettement, ainsi que les carences budgétaires, finissent par renforcer le rapprochement entre les deux sphères publique et privée autravers d’une sorte d’union sacrée pour sortir le pays des difficultés économiques et sociales. »
Pour Célestin Tawamba, le rapprochement souhaité produirait non seulement un effet d’entraînement au niveau des contacts avec le gouvernement et la haute administration, mais en plus donnerait au patronat l’occasion de dire au chef de l’État pourquoi il pense que «le Cameroun doit résolument entrer dans le cercle vertueux de la croissance et de la création de la valeur ainsi que de la solidarité, pour l’ensemble des citoyens. Et pour cette ambition, le pays se doit d’être plus attractif que répulsif au niveau du climat des affaires.
«Comble de malheur, les secousses sécuritaires de ces trois dernières années dans le Nord du pays et dans les régions anglophones, ont conduit à l’apparition de nouvelles poches de précarités économiques et sociales, tout en réduisant les marges de manœuvre budgétaires de l’État.»
En termes de chantiers prioritaires de l’économie, le patron des patrons camerounais demande de combler le déficit d’infrastructures etd’abaisser le coût des facteurs, de diminuer le poids de la fiscalité etd’abolir son caractère confiscatoire. M. Tawamba souhaite également la réduction de la complexitéadministrative et de la «bureaucratie paralysante», l’amélioration de la sécurité juridique des affaires ainsi que l’instauration d’«un vrai dialogue État-secteur privé».
FCEB/cd/APA