L’interdiction des déplacements de et vers huit villes du Royaume est le principal sujet commenté par les quotidiens marocains parus ce mardi.
+Aujourd’hui le Maroc+ souligne que dans cette crise sanitaire, les feux ont été le plus souvent braqués sur les conséquences économiques et les retombées sur les entreprises en termes de business model, souligne, notant que ce n’est là qu’une partie d’un mouvement bien plus large.
Ce sont les modes de vie en société qui seront marqués à jamais, relève la publication, ajoutant que certaines entreprises, pas toutes, avaient déjà la notion de gestion de crise et des plans éprouvés pour la continuité de service dans des situations extrêmes comme celle actuelle.
Mais très peu de ménages étaient préparés à une telle conjoncture, note l’auteur, expliquant que c’est la raison pour laquelle, “quand une décision telle que celle de dimanche soir de boucler de grandes villes est prise, c’est le chaos général”.
Abordant dans le même sens, +Al Bayane+, écrit que bien que l’interdiction de se rendre ou quitter les localités lourdement minées, s’impose pour atténuer leurs sévices, ni le timing inapproprié ni la manière forte maladroite ne s’y prêtaient, à la veille de la fête.
Une fête qui, selon la publication, « ne devait pas avoir lieu, puisque la conjoncture s’y opposait et la gravité des dégâts qu’elle pouvait générer était prévisible, bien avant les récidives actuelles de la pandémie ». Pour lui, les citoyens sont un peu responsables de la tournure sévissante de la covid-19, pas uniquement dans notre pays.
Le non respect de tous les gestes barrières qu’ils devaient tenir à bras-le-corps pour contenir ce fléau en effervescence, ces temps-ci, s’aggrave de plus en plus, explique l’éditorialiste, faisant remarquer que le relâchement qui se fait ressentir et prend de l’ampleur de plus belle, dans les coins de la rue ou encore dans les souks et les plages, en cette période estivale et festive, facilite la transmission du virus qui se trouve toujours dans les parages.
+Le Matin+ rapporte que le ministre de la santé Khalid Ait Taleb a tiré la sonnette d’alarme suite à la montée en flèche des cas de contaminations au covid-19.
Lors d’une conférence de presse tenue, lundi à Rabat, le responsable gouvernemental a toutefois souligné que « la situation est inquiétante mais pas hors de contrôle », précisant que son évolution dépendra du sens de responsabilité individuelle et collective des citoyens.
Le ministre, poursuit le quotidien, a imputé la dégradation de la situation épidémique au relâchement dans le respect des mesures préventives. « On ne doit pas se voiler la face. C’est le relâchement qui a causé cette montée d’infections ».
S’agissant de la décision de fermer certaines zones à la dernière minute, le ministre de la santé a fait savoir que l’épidémie évoluait de manière brusque et il ne fallait pas laisser au virus la possibilité de se propager dans des zones moins touchées. « On est face à un virus qui ne prévient pas. Demander à la population de se préparer n’est pas une mesure sanitaire efficace. On doit comprendre cette décision ».
HA/APA