La National Union of Metalworkers of South Africa (NUMSA), l’un des plus importants syndicats de travailleurs d’Afrique du Sud, a demandé à l’Union africaine d’intervenir dans la crise politique actuelle au Zimbabwe, qui a été exacerbée par une économie en difficulté et des restrictions liées à la pandémie de coronavirus.
La NUMSA, qui a organisé des manifestations devant l’ambassade du Zimbabwe à Pretoria ce mercredi, accuse les autorités de Harare d’avoir arrêté arbitrairement des militants et des hommes politiques de l’opposition au cours d’une répression entachée de violation des droits de l’homme.
Le secrétaire provincial de la NUMSA Western Cape, Vuyo Lufele, a déclaré que le syndicat est aux côtés du peuple zimbabwéen pour réclamer la liberté d’expression et d’association dans ce pays.
Selon Vuyo Lufele, le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, devrait accepter le fait qu’il existe d’autres partis politiques dans le pays qui ont des opinions différentes.
Il a appelé l’UA à exhorter Mnangagwa à « libérer tous les prisonniers politiques arrêtés pendant cette impasse politique actuelle ».
En outre, Mnangagwa devrait faire l’objet d’une enquête pour violation des droits de l’homme des Zimbabwéens en termes de droit international, a demandé M. Lufele à l’UA lors des manifestations.
Pour sa part, le gouvernement sud-africain a envoyé le mois dernier deux délégations distinctes à Harare afin de contribuer à la résolution de la crise entre le gouvernement et l’opposition.
Cependant, les délégations sud-africaines n’ont pas informé publiquement cette nation du résultat de leurs discussions avec Mnangagwa et n’ont pas réussi à rencontrer l’opposition.
Mnangagwa insiste sur le fait que son pays n’est pas en crise.
NM/jn/lb/te/APA