Les autorités sud-africaines enquêtent sur d’éventuelles accusations de trahison contre des individus et des organisations accusés de « propager de la désinformation » à l’étranger.
Les Hawks, la Direction des enquêtes sur les crimes prioritaires d’Afrique du Sud, ont confirmé que l’Autorité nationale des poursuites (NPA) examine quatre affaires de haute trahison liées à la diffusion de fausses informations.
Le chef des Hawks, Godfrey Lebeya, s’exprimant lundi sur SABC, n’a pas nommé les organisations visées par l’enquête, mais a mentionné que ces affaires impliquent des individus ayant potentiellement « franchi les frontières » pour répandre de la désinformation.
« Quatre dossiers ont été ouverts par différentes personnes, peut-être issues de différents partis politiques, concernant des individus qui auraient traversé la frontière pour communiquer des informations perçues comme relevant de la haute trahison », a déclaré Lebeya.
Selon la loi sud-africaine, la trahison englobe tout acte illégal commis par une personne redevable d’allégeance à un autre État, dans l’intention, entre autres, de renverser le gouvernement de Prétoria ou de porter atteinte, menacer ou compromettre l’existence, l’indépendance ou la sécurité du pays.
Des représentants du mouvement exclusivement blanc « Solidarity », ainsi que d’autres membres d’AfriForum et de Solidarity, se trouvent actuellement à Washington DC, où ils rencontrent des responsables du gouvernement américain.
L’enquête des Hawks en est encore à ses débuts, et la NPA devra décider d’éventuelles arrestations.
Lebeya a insisté sur l’importance d’une collecte rigoureuse des preuves dans ce type d’affaires.
« Ces crimes nécessitent une collecte minutieuse des preuves », a-t-il souligné.
Le mois dernier, le parti d’opposition MK a déposé une plainte pour trahison contre AfriForum, accusant ce groupe de pression de propager de la désinformation sur les politiques foncières et raciales, ce qui aurait conduit le président américain Donald Trump à suspendre l’aide à l’Afrique du Sud.
Le parti a soutenu qu’AfriForum avait fait pression sur des puissances étrangères contre la souveraineté et les intérêts économiques de l’Afrique du Sud.
La décision de Trump de couper l’aide fait suite à un message sur les réseaux sociaux dans lequel il affirmait que « certaines classes de personnes » en Afrique du Sud étaient « très mal traitées ».
Il a également émis un décret offrant le statut de réfugié aux Afrikaners.
JN/lb/Sf/ac/APA