Entre initiatives culturelles, développement économique et défis environnementaux, l’Afrique du Nord fait parler d’elle. Du Festival du livre africain de Marrakech à la coopération commerciale entre la Tunisie et la Libye, en passant par les ambitions algériennes en matière de dessalement d’eau de mer, découvrez les temps forts de l’actualité régionale.
Le Festival du livre africain de Marrakech (FLAM) poursuit son ambition de valoriser la richesse et la diversité de la littérature africaine. Interrogé par la Maghreb Arabe Presse (MAP), le délégué général du festival, Younès Ajarraï, a souligné l’importance de cette manifestation qui cherche à refléter la pluralité des voix africaines à travers une programmation variée. Cette troisième édition qui a pris fin à l’Institut français de Marrakech, ce 2 février, entend renforcer le rayonnement culturel et artistique du continent.
Dans une dynamique de structuration et d’organisation des activités artisanales, une nouvelle zone industrielle de 30 hectares verra bientôt le jour à Laâyoune, rapporte Le360. Destinée aux métiers de la mécanique, de la menuiserie et de la peinture automobile, cette infrastructure vise à réduire les nuisances urbaines et à optimiser la gestion des déchets industriels. Les terrains seront attribués à un prix symbolique de 6 000 dirhams, avec des facilités de financement pour la construction des ateliers.
Le secteur culturel marocain continue de se développer avec la réouverture du Musée d’art contemporain africain Al Maaden (MACAAL) après plusieurs mois de rénovation. Depuis le 2 février, l’exposition permanente « Seven Contours, One Collection » met en avant 150 œuvres issues d’une collection de 2 000 pièces, rapporte Diptyk Mag. Ce projet ambitionne de faire du MACAAL un acteur incontournable du paysage artistique africain.
Pendant ce temps, en Mauritanie, l’accent est mis sur le développement économique avec la participation du pays à l’African Mining Indaba 2025 en Afrique du Sud. Selon l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI), le ministre des Mines, Thiam Tidjani, a présenté un cadre législatif attractif pour les investisseurs, soulignant les opportunités qu’offre le pays en matière d’exploitation des ressources naturelles. Parallèlement, le tourisme saharien connaît un essor significatif avec l’arrivée d’un nouveau vol charter en provenance de France, transportant 110 touristes à Atar, rapporte l’AMI. Il s’agit du septième vol de la saison, témoignant d’un regain d’intérêt pour les paysages sahariens du pays.
En Tunisie, la coopération internationale et les enjeux économiques sont au cœur des priorités. Dans le cadre du programme Erasmus+, des chercheurs de six pays se sont réunis à Tunis pour initier un projet visant à lutter contre l’islamophobie par le dialogue interculturel. Selon l’Agence Anadolu, ce programme prévoit la publication d’un rapport destiné au Conseil de l’Europe ainsi que la production d’un documentaire sensibilisant à cette problématique. Par ailleurs, le Libya Business Council et la Chambre de commerce de Sfax ont décidé d’intensifier leur coopération commerciale dans le secteur agroalimentaire. Selon Libya Herald, les entreprises libyennes sont invitées à participer au MEDIBAT 2025 à Sfax, un rendez-vous majeur pour les acteurs économiques des deux pays.
Toutefois, sur le plan économique, tout n’est pas au beau fixe. Malgré une augmentation du nombre de passagers et du taux de remplissage, la compagnie Tunisair enregistre une baisse de 4 % de ses recettes au quatrième trimestre 2024, indique Le Temps. La hausse des coûts opérationnels, notamment en matière de leasing et de salaires, pèse sur la rentabilité de la compagnie.
L’Algérie, quant à elle, fait face à des défis environnementaux et budgétaires. Face à une sécheresse persistante, le pays mise sur le dessalement de l’eau de mer pour répondre à la demande en eau potable. Selon Tout sur l’Algérie (TSA), l’objectif est d’assurer 60 % des besoins hydriques du pays par cette technologie d’ici 2030. Dans un contexte de contrainte budgétaire, l’Algérie s’engage également dans une politique de rationalisation des dépenses publiques. TSA rapporte que le gouvernement entend réduire les coûts administratifs, en ciblant notamment les charges en électricité, téléphone et carburant, ainsi que les subventions aux entreprises publiques.
MK/ac/Sf/APA