La 11ᵉ édition du Raid Sahraouiya s’est élancée ce dimanche 2 février, réunissant une quarantaine de femmes venues du Gabon, du Cameroun, d’’Italie, de France, de Belgique et de Suisse.
C’est parti pour l’édition 2025 du Raid Sahraouiya, un défi sportif, une aventure humaine, mais surtout une célébration de la solidarité au cœur des dunes du Sahara.
Après un long périple jusqu’au bivouac, les participantes sont arrivées en pleine nuit. Malgré la fatigue et les yeux plissés de sommeil, l’excitation était palpable. À 4 h du matin, elles ont enfin posé leurs sacs dans les chambres collectives, mais loin de sombrer immédiatement dans le sommeil, elles ont laissé éclater leur enthousiasme par des cris de guerre.
L’aube à peine levée, les aventurières, encore ensommeillées, ont guetté les premières lueurs du soleil pour marquer officiellement le début de cette expérience hors du commun.
À 8 h précises, le rituel du petit-déjeuner a sonné le lancement des préparatifs. Repas copieux, vérification des équipements et briefing obligatoire.
Jean-Marc et Delphine, les deux responsables de la direction de course, ont pris la parole pour détailler les règles et le parcours. Une mise au point essentielle avant de plonger dans l’action.
Cette année, l’organisation a misé sur des épreuves accessibles mais exigeantes, mêlant endurance et dépassement de soi.
Côté sécurité, aucun détail n’a été laissé au hasard : balisage précis, points de contrôle stratégiques, ravitaillements réguliers et une équipe médicale prête à intervenir à tout moment. Une vingtaine de professionnels ont été déployés sur le terrain pour assurer un encadrement optimal.
Sur le terrain, les autorités marocaines se sont mobilisées pour garantir la sécurité des participantes. Présentes à chaque instant, elles ont veillé au bon déroulement de l’épreuve, ajoutant une couche supplémentaire de sérénité à cette course unique en son genre.
L’esprit Sahraouiya repose avant tout sur la solidarité, et cette édition ne déroge pas à la règle. Chaque équipe doit rester soudée du début à la fin du raid. Un engagement fort qui transcende le simple effort physique et renforce la dimension humaine de l’épreuve.
Dernières formalités administratives, distribution des VTT, ajustement des dossards équipés de puces électroniques pour enregistrer les performances… puis vient le moment tant attendu.
Le coup d’envoi est donné par les autorités locales, marquant le début de la première étape : un parcours de 12,5 km à travers dunes et sable, à boucler en moins de 2 h 30.
Dès les premiers mètres, la difficulté se fait sentir. Le souffle court, les muscles tendus, les participantes affrontent un terrain impitoyable où chaque montée de dune devient un combat.
Mais au-delà de l’effort, le spectacle est saisissant. Des crêtes majestueuses, des étendues dorées à perte de vue, un décor à couper le souffle… Malgré la rudesse du vent et du sable, la beauté du désert l’emporte.
Pour Leila Ouachi, présidente de l’association Lagon Dakhla et co-organisatrice de l’événement, Sahraouiya va bien au-delà du sport. « C’est une invitation à se dépasser, à repousser ses limites, mais surtout à promouvoir l’action solidaire« , affirme-t-elle.
La première étape, éprouvante mais exaltante, a été une réussite. Certaines équipes ont triomphé en tête, d’autres ont simplement savouré l’exploit d’être allées au bout. Mais toutes, sans exception, ont ressenti la fierté d’avoir écrit la première page de leur aventure.
Ce n’est que le début. Les jours à venir promettent de nouveaux défis, mais aussi des moments de partage et d’émotion qui font toute la singularité du Raid Sahraouiya.
Le Raid Sahraouiya se poursuit jusqu’au 8 février à Dakhla, sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI. Une semaine d’aventure intense attend les participantes, entre défis sportifs, dépassement de soi et engagement solidaire au cœur des dunes sahariennes.
SL/ac/Sf/APA