Sur ses 150 000 ressortissants légalement enregistrés, l’Éthiopie n’a pu rapatrier pour l’instant que 125 personnes, invoquant des difficultés liées aux conditions de séjour de certains de ses citoyens.
Alors que d’autres pays africains se démènent pour évacuer par avion leurs ressortissants du Liban, l’Éthiopie affirme qu’elle est confrontée à des difficultés pour rapatrier ce qui reste de ses ressortissants de ce pays du Moyen-Orient ravagé par le conflit.
Récemment, le gouvernement éthiopien a déclaré avoir rapatrié plus de 100 de ses ressortissants du Liban, alors que la situation dans le pays se dégrade avec la multiplication des bombardements et l’offensive terrestre de l’armée israélienne contre le Hezbollah.
Le Kenya, le Sénégal, le Nigéria et la Côte d’Ivoire figurent parmi les gouvernements africains qui ont mis leurs ressortissants en relative sécurité depuis le début du mois d’octobre.
Parmi les autres Africains encore bloqués dans le pays figurent des migrants de Sierra Léone.
Par ailleurs, le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré qu’il ne pouvait pas rapatrier les ressortissants éthiopiens du fait que le conflit entre Israël et le Hezbollah a entraîné des perturbations dans les vols.
Mardi, Nebiyat Getachew, le porte-parole du ministère, a déclaré à la presse locale qu’un grand nombre d’Éthiopiens étaient confrontés à des défis considérables en matière de rapatriement, alors que plus de 150 000 d’entre eux sont légalement enregistrés et principalement employés au Liban.
Il a indiqué que le gouvernement libanais applique des lois strictes en matière de résidence, qui entraînent souvent des amendes pour ceux qui ont dépassé la durée de leur visa ou qui n’ont pas de résidence légale, ce qui complique encore leur retour.
Malgré ces difficultés, le porte-parole a indiqué que 125 Éthiopiens qui se trouvaient dans une situation difficile au Liban ont déjà été rapatriés avec succès.
« Malgré toutes les complications au Liban, nous nous efforçons par tous les moyens de rapatrier nos ressortissants », a-t-il déclaré.
Le ministère des Affaires étrangères avait précédemment annoncé le rapatriement réussi de 51 Éthiopiens à Addis-Abeba, où ils ont été accueillis par de hauts fonctionnaires. À l’époque, le ministère avait indiqué que des efforts étaient en cours pour rapatrier d’autres ressortissants du Liban.
Début mars, le comité national, présidé par le ministre d’État aux affaires étrangères, l’ambassadeur Birtukan Ayano, a déclaré qu’il étudiait « diverses options » pour assurer le retour en toute sécurité des Éthiopiens affectés par la situation sécuritaire au Liban.
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