Le Mali a démenti tout déploiement des mercenaires russes du Groupe Wagner sur son territoire.
Les autorités de la transition malienne ont « apporté un démenti formel à ces allégations sur un prétendu déploiement des éléments d’une société de sécurité privée », dans un communiqué publié vendredi soir.
Face aux accusations de la France et de plusieurs pays de l’Union européenne sur la présence des « mercenaires de Wagner » sur le sol malien, Bamako « exige que des preuves lui soient apportées par des sources indépendantes ».
Le Mali « tient à préciser qu’au même titre que la mission européenne de formation [EUTM] des formateurs russes sont présents au Mali dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité nationales ».
Partant de là, le pouvoir malien veut être « jugé sur des actes plutôt que sur des rumeurs » selon le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga par ailleurs ministre de l’administration territoriale. Ce dernier précise avec fermeté que « l’Etat malien n’est engagé que dans un partenariat d’Etat à Etat avec la Fédération de Russie, son partenaire historique ».
Cette sortie du gouvernement malien, est une réponse aux réactions de plusieurs pays occidentaux, dont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Canada sur l’arrivée « de mercenaires de Wagner sur le territoire malien » depuis la fin du mois de novembre.
Dans un communiqué, ces pays européens ont dénoncé « l’implication du gouvernement de la Fédération de Russie dans la fourniture d’un soutien matériel au déploiement du Groupe Wagner au Mali ». L’Europe des 27 demande à la Russie de se « comporter de manière responsable et constructive dans la région ».
De son côté, Moscou se défend et soutient que sa présence dans le Sahel s’explique pour des « raisons sécuritaires ». Dans une récente sortie médiatique, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a indiqué que c’est parce que « le gouvernement français a décidé de réduire la mission Barkhane » que les autorités maliennes ont fait appel aux forces russes.
CD/APA