La formation de 60 militaires de la RDC, dirigée par le Service de lutte antimines des Nations unies (UNMAS, sigle anglais) a été sanctionnée par un certificat attestant de la capacité des participants à mener des opérations de recherche et de détection des engins explosifs improvisés.
A Bukavu, le Service de lutte antimines des Nations Unies (UNMAS) a formé soixante militaires congolais, dont trois femmes, sur l’évaluation du danger des engins explosifs improvisés (EEI). La formation s’est clôturée le 6 septembre 2024 à l’école de police Jules Moke de Bukavu, en présence du commandant adjoint de la 33è Région militaire, le général Jean-Jacques Ilunga, de la représentante du chef du bureau de liaison de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en république démocratique du Congo (MONUSCO), Marina Talini, du chef d’antenne de la Commission nationale de contrôle des armes légères et de petit calibre, entre autres.
Dans un communiqué rendu public ce lundi, la MONUSCO explique qu’ils étaient répartis en deux groupes : le premier, formé du 26 au 30 août, et le second, du 2 au 6 septembre. Ces militaires sont désormais en mesure de mener des opérations de recherche et de détection d’engins explosifs improvisés (EEI). Ils sont également capables de comprendre la menace des engins explosifs, leur type, leur composition, leur système de déclenchement et leur fonctionnement. L’objectif pour les organisateurs est que les militaires sachent réagir efficacement en cas d’incident lié à un engin explosif.
Edouard Yilmaz, responsable de formation à UNMAS, s’est réjoui du fait qu’à l’issue de la formation les « camarades militaires ont acquis des connaissances techniques afin de réagir à la menace des engins explosifs improvisés (…) en vue d’empêcher les réseaux terroristes d’introduire des éléments [tels que] des minutions et des explosifs en zones urbaines ».
Pour sa part, le général Jean-Jacques Ilunga, commandant adjoint de la 33è Région militaire en charge des opérations et renseignements, a salué l’initiative de la MONUSCO quant à «la concrétisation de cette formation qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du mandat du Conseil de sécurité des Nations unies en vigueur jusqu’en décembre 2024 et qui appelle à un soutien renforcé, notamment par l’intermédiaire du Service de lutte antimines des Nations unies en matière de lutte contre les engins explosifs improvisés ».
Une mission « essentielle » pour la sécurité
Dans le volet Réforme du secteur de sécurité de la résolution 2717 du 19 décembre 2023, le Conseil de sécurité enjoint effectivement à la MONUSCO, « par l’entremise du Service de la lutte antimines de l’ONU, à renforcer et consolider les moyens des forces de sécurité congolaises, notamment les capacités de gestion des armes et des munitions, de lutte contre les engins explosifs improvisés, de neutralisation des explosifs et des munitions ainsi que d’enquêtes et d’exploitation scientifique de base liées aux engins explosifs improvisés ».
Marina Talini, qui a représenté le chef du Bureau de liaison de la MONUSCO à Bukavu, a indiqué que ces formations sont « des outils essentiels pour renforcer la capacité des Forces de défense et sécurité nationales de la République démocratique du Congo dans le domaine de la lutte contre la menace des engins explosifs improvisés (…) en vue de réduire la capacité logistique de l’adversaire et d’interdire [sa] liberté de mouvement. »
Mme Talini a rappelé aux apprenants que « votre mission est essentielle non seulement pour la sécurité immédiate de ceux que vous protégez, mais aussi pour le rétablissement à long terme de la paix et de la stabilité dans les régions touchées ».
« Désormais, nous sommes en mesure de réagir efficacement, ainsi que de partager nos connaissances et notre savoir-faire avec nos frères d’armes afin de faire face collectivement contre la menace », a déclaré le major David Lubenga Lubenga, bénéficiaire de la formation.
TE/Sf/APA