Le 10e Forum régional africain sur le développement durable s’est tenu du 23 au 25 avril sous le thème « Renforcer l’agenda 2030 pour le développement durable et l’agenda 2063 et éradiquer la pauvreté en temps de crises multiples, la fourniture efficace de solutions durables, résilientes et innovantes ».
S’exprimant lors du 10e Forum régional africain sur le développement durable (ARFSD) jeudi à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, Amina Mohammed, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies a déclaré que l’Afrique est confrontée à un service de la dette « sans précédent » qui a gelé le dynamisme économique, les dépenses et les investissements du continent en matière de développement durable.
Elle a indiqué que le continent était à mi-chemin de la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda 2030 et que, pourtant, les progrès sur la plupart des ODD ne sont pas au rendez-vous – ils avancent beaucoup trop lentement ou ont régressé par rapport à la base de référence de 2015.
Notant que les ODD ne peuvent être ambitieux pour un continent doté d’énormes ressources naturelles et d’une population jeune à 70 %, M. Mohammed a déclaré que la réalisation des ODD à l’échéance fixée de 2030 nécessitait des actions concrètes de la part des gouvernements africains.
La Secrétaire générale adjointe de l’Onu a noté que « le fossé est énorme. Il faut investir 4 000 milliards de dollars américains supplémentaires chaque année jusqu’en 2030 pour avoir une chance d’atteindre les ODD à l’échelle mondiale. »
Elle a souligné la nécessité pour les pays africains d’envisager des interventions stratégiques qui tirent parti des vastes ressources naturelles et renouvelables du continent, essentielles à la transition vers des économies vertes.
« L’Afrique abrite 50 % des ressources mondiales en énergie solaire, mais le continent n’a attiré que 2 % des investissements mondiaux dans les énergies renouvelables au cours des deux dernières décennies », a indiqué la secrétaire générale adjointe, soulignant que les pays africains ont toutefois réalisé des progrès tangibles en matière d’accès à l’énergie durable au cours des six dernières années.
Elle a ajouté que le forum précédait une conférence internationale cruciale qui se tiendra en septembre et qui offrira aux dirigeants africains l’occasion de plaider en faveur d’un système financier mondial plus équitable et de garantir des investissements accrus et un allègement de la dette.
Rappelant que le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a appelé à une relance des OMD à hauteur d’au moins 500 milliards de dollars américains par an afin d’augmenter le financement à long terme abordable pour les pays en développement, Mme Mohammed a insisté sur le fait que le leadership et la voix collective de l’Afrique seront essentiels pour faire de cette relance une réalité.
Le 10e Forum régional africain sur le développement durable s’est déroulé sous le thème « Renforcer l’agenda 2030 pour le développement durable et l’agenda 2063 et éradiquer la pauvreté en temps de crises multiples, la fourniture efficace de solutions durables, résilientes et innovantes. »
MG/abj/lb/ac/APA