Le Maroc et les Emirats Arabes Unis ont signé, ce lundi à Abou Dhabi, une déclaration pour établir « un partenariat novateur, renouvelé et enraciné ».
Le Roi Mohammed VI et Cheikh Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane, président de l’Etat des Emirats Arabes Unis, ont signé, lundi à Abou Dhabi, la Déclaration « Vers un partenariat novateur, renouvelé et enraciné entre le Royaume du Maroc et l’Etat des Emirats Arabes Unis ». Ce partenariat vise à rehausser les relations entre les deux pays et leur coopération commune vers des horizons plus larges, par le biais de partenariats économiques agissants au service des intérêts suprêmes mutuels et générateurs de progrès et de prospérité pour les deux peuples.
La Déclaration souligne que les deux pays ambitionnent de capitaliser sur « les relations bilatérales et les succès des investissements émiratis au Maroc, en appui au programme du développement économique et social au titre des années 2024-2029 et en accompagnement de l’évolution de l’arsenal législatif et réglementaire garantissant des opportunités d’investissement prometteuses et un climat d’affaires attractif ».
Parmi les objectifs de ce partenariat, on indique « qu’il s’agira d’instaurer un modèle de coopération économique et d’investissement global et équilibré ouvert sur le secteur privé et générateur de bienfaits et de développement pour tous ».
Il s’agit aussi d’activer « une coopération pragmatique et concrète par le biais de projets structurants répondant aux intérêts des deux parties notamment dans les secteurs sociaux économiques et des infrastructures, des transports, de l’eau potable, de l’agriculture, de l’énergie, du tourisme, de l’immobilier ainsi que dans les domaines de la formation et de l’emploi ».
Des projets prioritaires ont été définis. Il est question de l’extension des chemins de fer, en donnant la priorité plus particulièrement au Train à Grande Vitesse Kénitra-Marrakech, le développement des aéroports, dont ceux de Casablanca, Marrakech, Dakhla (Dakhla Hub) et Nador.
Aussi, ces projets portent, entre autres, sur l’aménagement des ports tout en investissant dans leur gestion, particulièrement le port Nador West Med et le port de Dakhla Atlantique. Différents secteurs seront couverts par ce partenariat tels que l’eau, l’énergie, le développement, les projets de transferts des eaux, de réalisation de barrages destinés à l’eau potable, à l’agriculture et aux barrages hydroélectriques, ou encore les énergies renouvelables et la production de l’hydrogène vert et ses dérivés.
Il s’agit également de projets ayant lien avec le transport de l’énergie, en particulier la réalisation et l’exploitation des lignes de transport de l’électricité.
Les deux dirigeants ont aussi convenu d’identifier des opportunités de coopération stratégique dans le domaine de la sécurité alimentaire, à travers l’exploration des opportunités de partenariat avec l’Office Chérifien des Phosphates dans le domaine des fertilisants.
En matière touristique et immobilière, il s’agit de développer des projets conjoints dans ces domaines, en particulière sur la côte Méditerranée et dans les régions de Dakhla et de Tarfaya.
Pour le séisme d’Al Haouz, les deux parties se sont accordées sur l’identification des opportunités de contribuer à la reconstruction et au réaménagement des régions touchées par le tremblement de terre d’octobre dernier.
D’autres projets ont été également fixés portant sur l’exploration de la réalisation et le financement de projets dans le domaine de construction des établissements scolaires, universitaires et de santé, les projets dans le domaine des communications et de l’économie numérique et ceux à portée économique et la coopération dans le cadre de coopération entre les secteur public et privé.
Le Roi Mohammed VI et Cheikh Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane se sont aussi mis d’accord sur l’examen des possibilités de coopération dans le domaine des partenariats économiques et de développement des infrastructures énergétiques avec les pays africains, conformément aux systèmes juridiques et législatifs, particulièrement en ce qui concerne le projet de gazoduc Afrique-Atlantique, l’aménagement et le développement du projet intégré « Dakhla Gateway to Africa » ainsi que la création et la gestion d’une flotte maritime commerciale.
S’agissant du financement de ces projets, les deux parties conviendront en commun accord de différents modes de financement : capitaux, prêts concessionnels, prêts commerciaux compétitifs, mécanismes de financement innovants et dons. Un mécanisme de suivi sera mis en place.
HA/APA